A FRANCE ET LES CARONADESBien que la fonderie de Carron ait proposé juste après la Guerre d'Amérique de fournir la France en caronades, son offre ne sera pas retenue. C'est donc l'obusier de vaisseau en bronze qui sera la réplique française. Seul le calibre 36 sera lancé en production.
Très court, 85cm, il est destiné à l'utilisation de boulets creux explosifs . Mais il s'avérera particulièrement dangereux pour les artilleurs et ne sera bientôt plus utilisé qu'avec des projectiles pleins ou de la mitraille. Il est également peu précis et sa portée trop courte.
Ce n'est qu'en 1804 que sont adoptées de véritables caronades de fer, copiées, à peu de chose près, sur le modèle anglais.
Deux calibres, le 24 et le 36 qui viendront renforcer l'artillerie des gaillards. Des bricks et des corvettes seront intégralement armés de caronades de 24. Par contre, on constatera vite que l'armement des frégates, uniquement avec des caronades, leur est préjudiciable lorsqu'elles doivent combattre un adversaire bon manoeuvrier, armé de
canons longs, qui saura se tenir hors de portée des caronades.
La série des caronades sera complétée en 1818 par l'adoption des calibres 12 et 18.
Visuellement peu de choses distinguent les françaises des anglaises. Le cul de lampe F est hémisphérique tandis que le GB est constitué de boudins concentriques aplatis, de taille décroissante. L'affût F est plus court et sans roulettes. Le gréement est identique.
Texte d'après J. Boudriot, Neptunia N°185
Scans :
Obusier de 36 : JB op. cit.
Caronade : JB corvette La Créole.