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descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyBombardements incendiaires Japon 1945

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Premières attaques depuis les îles Mariannes

À mesure que les troupes américaines se rapprochaient des côtes japonaises, l US Air Forces put multiplier les raids
et en augmenter l'intensité, d'autant plus que les nouveaux B-29 avaient un rayon d'action de 1 500 miles.
Ces derniers ont de ce fait lâché 90 % des 147 000 tonnes de bombes reçues par le Japon.

Au début de l'année 1944, les escadrilles de B-29 décollaient d'Inde ou de Chine, puis, à partir d'octobre 1944,
des îles Mariannes (dont Tinian, d'où partit l'Enola Gay lors de sa mission sur Hiroshima).
Le premier raid de B-29 sur le territoire du Japon eut lieu le 15 juin.
A la fin du mois d’octobre 1944, le premier aérodrome des îles Mariannes, à Saipan, a reçu le premier wing -112 appareils- du 21ème Bomber Command.
Le 24 novembre 1944 eut lieu le premier raid venant de l'est en direction de Tōkyō, comprenant 88 bombardiers. Seulement 10 % des bombes, larguées à 30 000 pieds (10 000 mètres) d'altitude, atteignirent leur objectif.




Bombardements incendiaires Japon 1945 Aaa11



La quantité de bombardements augmenta après l'arrivée de Curtis LeMay à la tête du 21e Bomber Command
situé sur les îles Mariannes en janvier 1945.

Les stratèges de l'USAAF estimèrent qu'une attaque incendiaire contre les six plus grandes villes japonaises pourrait endommager près de 40 % des complexes industriels et entrainer la perte de 7,6 millions de mois de travail.
Les estimations prévoyaient également que ces attaques tueraient plus de 500 000 personnes,feraient environ 7,75 millions de sans-abris et entraineraient l'évacuation de 3,5 millions d'habitants.
L'USAAF testa l'efficacité des bombes incendiaires sur des bâtiments de type japonais sur la base d'Eglin en Floride
et sur le « village japonais » au Dugway Proving Ground.

Compte tenu des faibles résultats de la campagne de bombardements de précision ,LeMay décida de commencer
des attaques incendiaires contre les principales villes japonaises au début du mois de mars.
Cela était en accord avec la directive de ciblage de Arnold pour le XXI Bomber Command spécifiant que les attaques
des zones urbaines recevaient la seconde plus grande priorité derrière les usines aéronautiques.
La directive avançait également que les raids incendiaires devaient être menés une fois que les bombes M-69 auraient été testées au combat et que le nombre de B-29 disponibles était suffisant pour lancer une campagne intensive.
Chaque B-29 pouvait emporter 40 grappes de 38 bombes incendiaires chacune, qui pouvaient brûler une superficie d’environ six hectares et demi.






Bombardements incendiaires Japon 1945 Aa11




LeMay ne chercha pas l'approbation spécifique de Arnold avant de lancer sa campagne de bombardements incendiaires pour éviter que les commandants de l'USAAF ne soient critiqués si les attaques étaient inefficaces.
Le chef d'état-major de la 20th USAAF, le brigadier-général Lauris Norstad, fut néanmoins averti du changement
de tactiques pour qu'il puisse fournir un soutien.
Pour maximiser l'efficacité des bombardements, LeMay ordonna aux B-29 de voler à seulement 1 500 m d'altitude et
de nuit ; il s'agissait d'un changement significatif par rapport aux tactiques standards qui consistaient à voler de jour
et à haute altitude.
Comme la chasse de nuit du Japon était faible et que la défense anti-aérienne était moins efficace de nuit,
LeMay fit retirer la plupart des canons défensifs des B-29 pour les alléger et leur permettre d'emporter plus de bombes. Ces changements n'étaient pas populaires auprès des équipages qui se sentaient plus en sécurité en volant
à haute altitude à bord d'appareils lourdement armés.
Le premier raid avec des bombes incendiaires eut lieu sur Kōbe le 3 février 1945 et son « succès » encouragea
l' US Air Force à continuer dans cette direction.



B29 avec armement demonte

Bombardements incendiaires Japon 1945 Flt410

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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Campagne de bombardements de mars 1945

La première attaque incendiaire fut menée contre Tokyo dans la nuit du 9 au 10 mars et fut le raid le plus destructeur
de la guerre du Pacifique.
Le XXI Bomber Command rassembla toutes ses forces et dans l'après-midi du 9 mars, 346 B-29 décollèrent
des îles Mariannes en direction de Tokyo.



Bombardiers B29 a perte de vue!

Bombardements incendiaires Japon 1945 B_29_s10





Ils commencèrent à arriver au-dessus de la ville à 2 h, heure de Guam, le matin du 10 mars et 279 bombardiers larguèrent
1 665 t de bombes incendiaires.
La tempête de feu qui en résulta submergea la défense civile de Tokyo et détruisit 41 km2 de bâtiments soit 7 %
de la zone urbaine. La police japonaise estima qu'il y eut 83 793 morts, 40 918 blessés et plus d'un million de sans-abris ; les estimations d'après-guerre situent le nombre de tués entre 80 000 et 100 000.
L'industrie de guerre de Tokyo fut également considérablement touchée.
L'opposition japonaise fut relativement faible ; 14 B-29 furent perdus à cause de la DCA ou de problèmes mécaniques
et 42 autres furent endommagés par les tirs anti-aériens.



La nuit du 9-10 mars a Tokyo

Bombardements incendiaires Japon 1945 Tokyo_10




Après cette attaque contre Tokyo, le gouvernement japonais ordonna l'évacuation de tous les élèves des écoles primaires des grandes villes, et 87 % d'entre-eux avaient été emmenés à la campagne au début du mois d'avril.

Le XXI Bomber Command lança d'autres raids similaires contre les grandes villes japonaises.
Le 11 mars, 310 B-29 furent envoyés contre Nagoya.
Le bombardement fut réparti sur une plus grande superficie que contre Tokyo et l'attaque causa moins de dégâts.
5,3 km2 de surface urbaine furent néanmoins rasés et les Japonais ne parvinrent à détruire aucun bombardier.

Dans la nuit du 13 au 14 mars, 274 B-29 attaquèrent Osaka et détruisirent 21 km2 pour la perte de deux appareils.
Kobe fut la cible suivante de la campagne de bombardements incendiaires et elle fut bombardée par 331 B-29 dans la nuit du 16 au 17 mars.
La tempête de feu détruisit 18 km2, soit la moitié de sa superficie, et les Américains ne perdirent que trois appareils.

Nagoya fut de nouveau bombardée dans la nuit du 18 au 19 mars et 7,6 km2 furent rasés. Seul un appareil fut abattu durant le raid et tous ses membres d'équipage furent secourus après que l'appareil se soit posé en mer.
Cette attaque marqua la fin de la première campagne de bombardements incendiaires car le XXI Bomber Command avait utilisé toutes ses bombes.
Un bombardement de précision nocturne fut lancé contre l'usine de moteurs pour avions Mitsubishi dans la nuit
du 23 au 24 mars mais les résultats ne furent pas au rendez-vous et cinq des 252 appareils furent abattus.
Les B-29 commencèrent également à larguer des tracts de propagande appelant les civils japonais à renverser
leur gouvernement où à subir de vastes destructions.


En rouge,les zones detruites

Bombardements incendiaires Japon 1945 779px-10



L'USAAF estima que la campagne de bombardements incendiaires avait été un grand succès et nota que les pertes américaines durant ces attaques avaient été très inférieures à celles lors des bombardements de précision. Le Joint Target Group (JTG), qui était l'organisme chargé du développement des stratégies aériennes contre le Japon, développa des plans pour une campagne en deux étapes contre 22 villes japonaises. Le JTG recommanda néanmoins que les bombardements de précision contre les principales cibles industrielles continuent en parallèle. Si cette campagne était conçue pour préparer l'invasion alliée du Japon, LeMay et certains membres de l'état-major de Arnold considéraient qu'elle pourrait à elle seule forcer le Japon à se rendre.

L'USAAF estima que la campagne de bombardements incendiaires avait été un grand succès et nota que les pertes américaines durant ces attaques avaient été très inférieures à celles lors des bombardements de précision.
Le Joint Target Group (JTG), qui était l'organisme chargé du développement des stratégies aériennes contre le Japon, développa des plans pour une campagne en deux étapes contre 22 villes japonaises.
Le JTG recommanda néanmoins que les bombardements de précision contre les principales cibles industrielles continuent en parallèle. Si cette campagne était conçue pour préparer l'invasion alliée du Japon, LeMay et certains membres
de l'état-major de Arnold considéraient qu'elle pourrait à elle seule forcer le Japon à se rendre.

La campagne de mars avait démontré l'incapacité des militaires japonais à protéger l'espace aérien du pays.
En plus des dégâts dans les villes touchées, les attaques entrainèrent également une hausse de l'absentéisme
car les civils avaient peur de quitter leurs maisons pour des usines qui pourraient être bombardées.
Les défenses aériennes furent renforcées mais restaient inadaptées ; seuls 450 chasseurs étaient assignés
à des missions défensives en avril.



A suivre....

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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Bonjour merci pour cet article, très intéressant. Amitié

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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Démat
Encore un récit intéressant!  sunny 

_________________
Bombardements incendiaires Japon 1945 Captur15

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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Le lancement de la nouvelle campagne de bombardements incendiaires fut retardé car, de la fin mars à la mi-mai,
le XXI Bomber Command fut utilisé pour bombarder des bases aériennes dans le sud du Japon en soutien de l'invasion d'Okinawa, une île située juste au sud de l'archipel japonais.
Avant les débarquements du 1er avril, le XXI Bomber Command attaqua des aérodromes à Ōita et Tachiarai de même
qu'une usine aéronautique à Ōmura le 27 mars et bombarda à nouveau Ōita et Tachiarai le 31 mars.
Aucun B-29 ne fut perdu lors de ces raids.
À partir du 6 avril, les Japonais lancèrent des attaques kamikazes à grande échelle contre la flotte d'invasion alliée.
En réponse, le XXI Bomber Command mena d'importants raids contre les bases aériennes de Kyushu les 8 et 16 avril
même si la première de ces attaques fut détournée contre les zones résidentielles de Kagoshima car les aérodromes étaient cachés par les nuages.
Du 17 avril au 11 mai, lorsque les B-29 furent libérés de leurs autres tâches, près des trois-quarts de l'effort de guerre
du XXI Bomber Command furent consacrés à l'attaque de cibles en soutien direct de la bataille d'Okinawa ;
cela inclut 2 104 sorties contre 17 bases aériennes. 24 B-29 furent détruits et 233 autres endommagés lors de ces raids
qui ne permirent pas de supprimer complètement les attaques kamikazes depuis ces aérodromes.





Bombardements incendiaires Japon 1945 Incend10






Les villes japonaises furent peu attaquées lors de la bataille d'Okinawa.
Le 1er avril, un bombardement de précision fut mené par 121 B-29 contre l'usine aéronautique Nakajima de Tokyo
et trois autres raids similaires eurent lieu dans la nuit du 3 avril contre des usines de moteurs à Shizuoka, Koizumi et Tachikawa dans la nuit du 3 avril.
Ces raids furent peu efficaces car le XXI Bomber Command n'avaient pas les équipements spécialisés permettant de frapper précisément des cibles lors d'attaques nocturnes.
Des petites formations de B-29 attaquèrent Tokyo et la ville voisine de Kawasaki le 4 avril.
Deux bombardements de précision à grande échelle furent lancés contre des usines aéronautiques à Tokyo et Nagoya
le 7 avril et ils remplirent leurs objectifs.
Le raid contre le Tokyo fut le premier au cours duquel les bombardiers furent escortés par des chasseurs à long rayon d'action P-51 Mustang du VII Fighter Command basés à Iwo-Jima ; les Américains revendiquèrent la destruction
de 101 appareils japonais pour la perte de deux P-51 et sept B-29.
Plus de 250 B-29 bombardèrent trois usines aéronautiques le 12 avril ;
durant cette opération, la 73e escadre de bombardement infligea de lourds dégâts à l'usine aéronautique Musashino
et affronta 185 chasseurs japonais sans perdre un seul appareil.
LeMay reprit les bombardements incendiaires nocturnes le 13 avril lorsque 327 B-29 attaquèrent l'arsenal du district
de Tokyo et détruisirent 30 km2 dont plusieurs usines d'armement.
Le 15 avril, 303 B-29 bombardèrent la région de Tokyo et rasèrent 16 km2 à Tokyo, 9,3 km2 à Kawasaki
et 3,9 km2 à Yokohama pour la perte de 12 bombardiers.
Le 24 avril, l'usine de moteurs d'avions Tachikawa à Yamato près de Tokyo fut détruite par 131 B-29.




B29 passant pres du Mt Fuji

Bombardements incendiaires Japon 1945 Tokyo_11




Une attaque contre l'arsenal aérien à Tachikawa six jours plus tard fut annulée du fait de la couverture nuageuse
et certains bombardiers attaquèrent la ville d'Hamamatsu à la place.
Un autre bombardement de précision fut mené contre l'usine Hiro de Kure le 5 mai qui fut largement endommagée.
Cinq jours plus tard, les B-29 bombardèrent des dépôts de carburant à Iwakuni, Ōshima et Toyama.
Le 11 mai, une petite formation de B-29 détruisit une usine de fuselages à Konan.
Le XXI Bomber Command atteignit sa force maximale en avril lorsque les 58e et 315e escadres de bombardement arrivèrent dans les îles Mariannes ; à ce moment, l'unité comprenait cinq escadres rassemblant un total de 1 002 B-29 et était l'unité aérienne la plus puissante au monde.

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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Après la fin de la campagne d'Okinawa à la fin du mois de mai, le XXI Bomber Command lança une intense campagne
de bombardements incendiaires contre les principales villes japonaises.
472 B-29 attaquèrent Nagoya de jour le 13 mai et détruisirent 8,2 km2 de la ville.
La défense japonaise détruisit deux B-29 et en endommagea 64 autres ; huit autres furent perdus pour d'autres raisons. Les Américains revendiquèrent la destruction « certaine » de 18 chasseurs japonais, la destruction « probable »
de 30 autres et l'endommagement de 16 appareils japonais.
Nagoya fut de nouveau attaquée par 457 B-29 dans la nuit du 16 mai et l'incendie qui en découla détruisit 9,9 km2.
Les défenses japonaises étaient bien plus faibles de nuit et les trois appareils perdus le furent à cause de problèmes mécaniques. Les deux raids sur Nagoya tuèrent 3 866 personnes et firent 472 701 sans-abris.
Le 19 mai, un bombardement de précision inefficace fut mené par 318 B-29 contre l'usine aéronautique Tachikawa.
Le XXI Bomber Command lança de nouvelles attaques incendiaires à grande échelle contre Tokyo dans les nuits du 23
et du 25 mai. La première nuit, 520 B-29 rasèrent 14 km2 au sud de Tokyo pour la destruction de 17 appareils
et l'endommagement de 69 autres.




Bombardements incendiaires Japon 1945 Tokyo_10





Lors de la seconde attaque, 502 B-29 détruisirent 44 km2 au centre de la ville dont de nombreux ministères et
une grande partie du palais impérial de Tokyo ; les équipages avaient reçu l'ordre de ne pas viser le palais
car le gouvernement américain ne voulait pas prendre le risque de tuer l'empereur Hirohito.
Les défenses japonaises furent relativement efficaces et 26 B-29 furent abattus et 100 autres endommagés.
À la fin de ces raids, 50,8 % de la surface urbaine de Tokyo avait été détruite et la ville fut retirée de la liste
des cibles du XXI Bomber Command.
Le dernier grand raid de mai fut un bombardement incendiaire diurne contre Yokohama le 29 mai conduit par 517 B-29 escortés par 101 P-51. La formation fut interceptée par 150 chasseurs A6M Zero et au cours de l'affrontement
qui suivit, cinq B-29 furent abattus et 175 autres endommagés.
Les pilotes américains revendiquèrent 26 destructions « certaines » et 23 « probables » au prix de 3 chasseurs.
Les 454 B-29 qui atteignirent Yokohama bombardèrent le centre-ville et détruisirent 18 km2.
Au total, les bombardements de mai avaient détruit 240 km2 représentant 13 % de la surface urbanisée japonaise.
Le Ministère japonais des Affaires intérieures, Iwao Yamazaki, conclut après ces raids que les dispositifs de la défense civile japonaise étaient « jugés futiles ».

La campagne de bombardements incendiaires contre les grandes villes se termina en juin.
Le 1er, 521 B-29 et 148 P-51 menèrent un raid diurne contre Osaka.
En route vers la ville, les P-51 traversèrent d'épais nuages et 27 chasseurs furent détruits lors de collisions.
Néanmoins, 458 B-29 et 27 P-51 arrivèrent au-dessus de la ville et le bombardement tua 3 960 personnes et
détruisit 8,2 km2.
Le 5 juin 473 B-29 attaquèrent Kobe de jour et détruisirent 11,3 km2 au prix de 11 bombardiers.
Une formation de 409 B-29 bombarda à nouveau Osaka le 7 juin ; les Américains ne perdirent aucun appareil et
5 7 km2 furent rasés. Osaka fut bombardé pour la troisième fois dans le mois lorsque 444 B-29 détruisirent 4,9 km2
de la ville et 1,5 km2 d'Amagasaki à proximité le 15 juin.
Cette attaque marqua la fin de la première phase de la campagne de bombardement des villes japonaises
par le XXI Bomber Command.
En mai et juin, les bombardiers avaient détruit la plus grande partie des six plus grandes villes du pays,
tués entre 112 000 et 126 762 personnes et fait des millions de sans-abris.
Les vastes destructions et les larges pertes poussèrent de nombreux Japonais à réaliser que les militaires
n'étaient plus en mesure de protéger l'archipel japonais.
Les pertes américaines se limitèrent à la destruction de 136 B-29 lors de cette campagne.



A suivre....

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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Au milieu du mois de juin, Arnold se rendit à l'état-major de LeMay à Saipan.
Durant cette visite, il approuva la proposition du XXI Bomber Command d'attaquer 25 villes plus petites dont la population allait de 62 280 à 323 000 habitants tout en poursuivant les bombardements de précision contre les cibles importantes.

Cette décision fut prise malgré les recommandations de l'équipe de l'United States Strategic Bombing Survey (USSBS),
qui évaluait l'efficacité des bombardements stratégiques sur l'Allemagne.
Selon elle, les attaques devaient cibler le réseau de transport japonais afin de bloquer le mouvement des marchandises
et de la nourriture.
Le plan de LeMay comprenait des attaques de précision sur les centres industriels lorsque le ciel au-dessus du Japon
était clair et des attaques incendiaires guidées par radar lors des jours couverts.
Comme les villes et les zones industrielles étaient relativement petites, les groupes B-29 seraient envoyés contre
de multiples cibles. Cette politique de ciblage, appelée « plan Empire », resta en vigueur jusqu'à la fin de la guerre.


Preparation mission sur Tokyo B29

Bombardements incendiaires Japon 1945 B29_bo10




Soute a bombes incendiaires

Bombardements incendiaires Japon 1945 B29-6010






Cinq bombardements de précision furent conduits dans le cadre du plan Empire.
Le 9 juin, deux groupes de B-29 bombardèrent une usine aéronautique à Narao et deux autres formations attaquèrent
une usine à Atsuta-ku ; les deux installations furent gravement endommagées.
Un groupe de B-29 tenta également de bombarder une usine Kawasaki à Akashi mais les bombes tombèrent accidentellement sur un village à proximité. Le lendemain, les bombardiers escortés par 107 P-51 détruisirent six usines dans la région de la baie de Tokyo.
Le 22 juin, 382 B-29 attaquèrent six cibles à Kure, Kakamigahara, Himeji, Mizushima and Akashi dans le sud de l'île
de Honshu. La plupart des installations ciblées furent sérieusement endommagées.
Quatre jours plus tard, 510 B-29 escortés par 148 P-51 furent envoyés contre neuf usines dans le sud de Honshu
et à Shikoku. Les épais nuages poussèrent de nombreux bombardiers à attaquer des cibles d'opportunité individuellement ou en petits groupes et les installations ciblées furent relativement épargnées.
La couverture nuageuse empêcha d'autres bombardements de précision jusqu'au 24 juillet quand 625 B-29 furent envoyés contre sept cibles près de Nagoya et d'Osaka.
Quatre des usines attaquées furent sévèrement endommagées. Le retour des nuages empêcha de nouvelles attaques
de précision dans les dernières semaines de la guerre.




Bombardements incendiaires Japon 1945 B-29_t10




Le XXI Bomber Command commença ses raids incendiaires contre les petites villes le 17 juin.
Cette nuit-là, Hamamatsu, Kagoshima, Ōmuta, Yokkaichi furent toutes attaquées par une escadre de B-29 qui employa
les mêmes techniques que celles utilisées contre les grandes villes.
Sur les 477 B-29 déployés, 456 atteignirent leur cible et Hamamatsu, Kagoshima, Yokkaichi subirent de vastes destructions ; au total, 15,73 km2 de zone urbaine furent rasés.
Les villes étaient quasiment sans défense et aucun B-29 ne fut perdu à la suite d'actions japonaises.
L'opération fut jugée réussie et elle servit de modèle pour les attaques incendiaires du XXI Bomber Command
jusqu'à la fin de la guerre. Alors que la campagne se poursuivait et que les villes les plus importantes étaient détruites,
les bombardiers furent envoyés contre des villes de faible importance.
Généralement, quatre villes étaient attaquées lors des nuits de raid, chacune par une escadre de bombardiers.
Des opérations à deux escadres furent cependant menées contre Fukuoka le 19 juin et Ōmuta le 26 juillet.
Seize attaques incendiaires multiples furent menées avant la fin de la guerre (soit une moyenne de deux par semaine) et ciblèrent 58 villes. Les raids incendiaires furent coordonnés avec des attaques de précision durant les dernières semaines de la guerre pour essayer de forcer la capitulation du Japon.
Comme les petites villes n'étaient pas défendues par la DCA et que la chasse de nuit japonaise était complètement dépassée, seul un B-29 fut détruit lors de cette campagne ; 66 furent endommagés et 18 s'écrasèrent à la suite d'accidents.



A suivre...

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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La campagne de bombardements incendiaires contre les petites villes se poursuivit en juin et en juillet.
Dans la nuit du 19 juin, les B-29 ciblèrent Fukuoka, Shizuoka et Toyohashi.
Le 28 juin, Moji, Nobeoka, Okayama et Sasebo furent attaqués. Kumamoto, Kure, Shimonoseki et Ube furent bombardés
le 1er juillet. Deux nuits plus tard, Himeji, Kōchi, Takamatsu et Tokushima furent bombardés.
Le 6 juillet, les raids visèrent Akashi, Chiba, Kōfu et Shimizu-ku. Gifu, Sakai, Sendai et Wakayama furent touchés
le 9 juillet. Trois nuits plus tard, les B-29 bombardèrent Ichinomiya, Tsuruga, Utsunomiya et Uwajima.
Le 16 juillet, Hiratsuka, Kuwana, Namazu et Ōita furent attaqués. Chōshi, Fukui, Hitachi, Okazaki furent bombardés
le 19 juillet. Après une pause d'environ une semaine, Matsuyama, Ōmuta et Tokuyama furent incinérés le 26 juillet.



Shizuoka rase par les bombes incendiaires

Bombardements incendiaires Japon 1945 Shizuo10




Le XXI Bomber Command mena également une vaste campagne de propagande en parallèle de ses bombardements incendiaires. Il est estimé que les B-29 ont largué 10 millions de tracts en mai, 20 millions en juin et 30 millions en juillet. Le gouvernement japonais appliqua de sévères punitions contre les civils qui gardaient des copies de ces brochures.
Dans la nuit du 27 au 28 juillet, six B-29 larguèrent des tracts au-dessus de 11 villes japonaises avertissant
qu'elles seraient prochainement attaquées ; cela était destiné à affaiblir le moral des civils japonais et à les convaincre que les États-Unis cherchaient à réduire les pertes civiles.
Six de ces villes (Aomori, Ichinomiya, Tsu, Uji-Yamada Ōgaki et Uwajima) furent attaquées le 28 juillet.
Aucun B-29 ne fut perdu lors des raids contre ces villes mais six furent endommagés par les attaques
de 40 à 50 chasseurs et cinq autres furent touchés par la DCA.


Le mois d'août 1945 commença avec une campagne à une échelle encore plus importante contre les villes japonaises.
Le 1er, 836 B-29 participèrent au plus grand raid de la Seconde Guerre mondiale. 6 145 t de bombes furent larguées
sur Hachiōji, Mito, Nagaoka et Toyama ; elles furent toutes sévèrement endommagées et 99,5 % des bâtiments
de Toyama furent détruits.
Les villes de Imabari, Maebashi, Nishinomiya et Saga furent attaquées le 5 août.
Ces raids avaient également été précédés par le largage de tracts et par la diffusion d'émission radio depuis Saipan avertissant que les villes seraient attaquées.

À partir de la fin du mois de juin, la 315e escadre de bombardement mena une série de bombardements de précision contre l'industrie pétrolière japonaise, indépendamment des raids incendiaires nocturnes et des attaques de précision diurnes.
Les B-29 de l'escadre furent équipés du radar AN/APQ-7 qui permettait des bombardements nocturnes précis.
Arrivé dans les îles Mariannes en avril 1945, la 315e mena des missions d'entrainement avant de réaliser
sa première attaque contre la raffinerie Utsube de Yokkaichi dans la nuit du 26 juin.
Les 30 bombardiers (sur les 38 détachés) endommagèrent ou détruisirent 30 % de l'installation.
L'attaque suivante cibla une raffinerie à Kudamatsu trois nuits plus tard et dans la nuit du 2 juillet, la raffinerie de Arida fut bombardée.
Dans la nuit du 6 au 7 juillet, la 315e escadre de bombardement détruisit la raffinerie Maruzen près d'Osaka
et trois nuits plus tard, il acheva la destruction de la raffinerie Utsube.
L'escadre avait mené 15 opérations contre les installations pétrolières japonaises avant la fin de la guerre.
Au cours de ces attaques, elle avait détruit six de ses neuf cibles et n'avait déploré la perte que de quatre B-29. Néanmoins, comme le Japon n'avait plus de pétrole brut à raffiner à cause du blocus naval allié, ces raids eurent peu d'impact sur le cours de la guerre.



B29 a Guam

Bombardements incendiaires Japon 1945 B29_sa10




À la mi-juillet, les forces stratégiques de l'USAAF dans le Pacifique furent réorganisées.
Le 16 juillet, le XXI Bomber Command fut redésigné 20th USAAF et LeMay fut placé à sa tête.
Deux jours plus tard, l'United States Strategic Air Forces in the Pacific (USASTAF) fut créé à Guam
sous le commandement du général Carl A. Spaatz. Le rôle de l'USASTAF était de commander la 20th USAAF
de même que la 8th USAAF qui était en cours de redéploiement depuis l'Europe vers Okinawa.
Cette dernière commandée par James Doolittle (qui avait été promu au grade de général) fut rééquipée avec des B-29.
La Tiger Force, comprenant des escadrilles britanniques, australiennes, canadiennes et néo-zélandaises opérant depuis Okinawa, fut également placée sous le commandement de l'USASTAF lorsqu'elle arriva dans la région à l'été 1945.


Source
Wikipedia.fr



Dernière édition par naga13 le Ven 18 Juil 2014 - 1:40, édité 1 fois

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Superbe ces photos de B29 et merci pour ces récits, je me demande ce que sont devenus les pilotes prisonniers américains lors de ces raids  Wink 

descriptionBombardements incendiaires Japon 1945 EmptyRe: Bombardements incendiaires Japon 1945

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L’horrible et inutile bombardement de Tokyo

Et puis, il y a des dates qu’on aimerait bien oublier, dans cette guerre.
Celles du 9 et 10 mars 1945, par exemple. Oh, elle ne doit pas vous dire grand chose :
on a plutôt retenu celle du 6 août 1945 ou celle du 9 août 1945.. qui se passaient elles aussi au Japon.
Ce jour maudit-là, c’est à Tokyo qu’eut lieu une des pires atrocités de cette guerre : le bombardement de la capitale
du Japon par 334 bombardiers B-29, bourrés de 496 000 bombes incendiaires au phosphore, magnésium et napalm
pour un total ahurissant de 1 700 tonnes de bombes.
Près d’un demi million de bombes brûlantes, déversées sur un objectif purement civil.
Sous les trappes ouvertes des bombardiers, il y avait près d’1,5 millions de personnes dans la conurbation de Tokyo.
Plus de 100 000 périront dans une capitale devenue un immense brasier : c’est davantage qu’à Hirsohima ou Nagasaki. Comment et pourquoi a-t-on décidé pareille horreur, la question divise les historiens.

En Europe, les bombardements d’Hambourg en juillet 1943 et de Dresde en février 1945 avaient posé les mêmes questions, de même que celui de Pforzheim, oublié de tous ("Operation YellowFin"), datant du 23 février 1945.
Comme pour Wurzburg, bombardé le 16 mars 1945, la ville avait été sélectionnée car elle était portée des bombardiers, mais aussi car son vieux centre médiéval brûlerait plus facilement...note l’historien de la BBC Detlef Siebert...
on est loin de l’objectif militaire... et très proche du massacre délibéré.
Les objectifs visés, en cette fin de guerre, témoignent davantage d’une sauvagerie sans nom que
de l’objectif militaire pur.
Une dérive qui va rejaillir sur la conduite des bombardements au Japon.
Les combats du Pacifique se révèlent meurtriers et horribles : on va en particulier légitimer l’usage du lance-flamme.
Une invention allemande (avec le Flammenwerferapparate), devenue le M2A1-7 "flamethrower".


Les américains à partir de Pearl Harbour ont mis en marche une machine gigantesque, on le sait.
Qui contrôle tout, et particulièrement sa propre image : les nazis ont été les maîtres de la propagande avant 1941,
et les USA l’ont bien compris.
Alors leurs soldats n’emportent pas que des chewing-gums et des plaquettes de chocolat. Ils amènent aussi
leurs disques, les V-Discs et leur magazines, estampillés officiellement, la plupart du temps par un autocollant incitant
à acheter des "bons de guerre".

Parmi eux, je vous ai retrouvé l’exemplaire d’août 1944 de Popular Mechanics (qui décrit en détail en janvier 44 les LST
qui serviront au débarquement !). Un exemplaire supervisé par le service des armées, qui explique ce que sont les bombes incendiaires, mais sans bien sûr en montrer les effets dévastateurs sur la population
Trois modèles sont décrits :
celles à base de magnésium et de...Thermite (pour la version de l’armée précise PM !),
celle au phosphore et
celles à base "d’huile", à savoir celle au... napalm !
De la "jellied oil" : c’est bien la terrible gelée de napalm, celle qui colle à la peau et inflige de terribles dégâts
aux êtres humains touché par ce fléau.
Le modèle plus imposant étant la M76, surnommée PT bomb ou "goop" ou "blockburner".
Celles au magnésium sont des "clusters" de tubes de faible diamètre ou de coupe octogonale réunis ensemble
dans une enveloppe :
une bombe de ce type en contient 110.
Un autre magazine, Popular Science, de mai 1944 fera aussi un reportage sur "comment on combat le japon avec le feu" assez sidérant aussi avec le même souci explicatif mais sans jamais évoquer le moindre objectif civil...
Présentées comme "la version moderne des allumettes", en raison de leur petite taille, elles sont "faciles à produire"
et "les alliés en ont déjà lancé 350 000 "apprend-t-on.




Bombardements incendiaires Japon 1945 Aa110




Bombardements incendiaires Japon 1945 Aa210




"Facile à produire" ? Bien mieux que cela : facile à vendre, également :
dans un élan ou un engouement dont on se demande l’origine véritable, on apprend en effet que dès 1943 on a mis
sur le marché civil US des... bombes de ce type, destinées à la défense civile pour ses exercices !
"L’esprit d’entreprise américain est venu à la rescousse des formateurs de la défense civile en 1943 lorsque
le "Practo-Bomb" incendiaire a été mis sur le marché.
Le Ministère de la Guerre a en effet acquis la licence de la Rowland Manufacturing Company pour « la Fourniture de
ces unités dans n’importe quelle quantité désirée à une très coût raisonnable.

"Un "kit" de thermite, qui n’est donc pas une invention récente, disponible par simple achat :
"afin d’éviter la nécessité pour les acheteurs d’obtenir une licence d’explosifs à partir du Bureau fédéral des Mines,
tous les fusibles et les bouchons ont été éliminés. Les utilisateurs n’avaient plus qu’à laisser tomber une allumette
dans la pâte incendiaire. Les bombes vendues étaient emballées dans une caisse en bois pour le prix raisonnable
de 12 dollars la douzaine. Bien sûr, les prix ont chuté avec de plus grandes quantités".
Qui a dit que ce pays était fou ? On aurait voulu préparer les populations au caractère inévitable des bombardements incendiaires qu’on n’aurait pas fait mieux !



A suivre...




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Le problème qui se pose, en effet, 65 ans après, c’est celui du choix de l’objectif :
"L’attaque d’une zone que les stratéges du Bombing Survey avait estimé comme étant à 84,7 % résidentiel réussi
au-delà des rêves les plus fous des planificateurs.
Attisées par des vents violents, les flammes déclenchées par les bombes se sont propagées à travers une zone
de quinze miles carrés autour de Tokyo générant d’ immense tempêtes de feu".
Tokyo, alors muni de quelques bâtiments de béton, était une ville traditionnelle japonaise en bois, paille de riz et papier... Une aubaine pour qui voulait l’incendier.
Et parmi eux, les américains possédaient un personnage qui était prêt à le faire et à le clamer partout :
"le major-général Curtis LeMay, commandant désigné du 21e Bomber Command dans le Pacifique le 20 Janvier 1945,
est devenu le principal architecte, concepteur stratégique, et porte-parole le plus percutante de la politique américaine consistant à incendier les villes ennemies". LeMay, à vrai dire, ce belliqueux, cet anticommuniste plus que primaire,
est clairement à caser à l’extrême droite US.
Pour commencer, il avait d’abord bombardé en altitude et en plein jour Kobé, le 17 mars 1945, avec 159 tonnes de bombes incendiaires et 13 de bombes à explosif plus poussé. Le flot de bombes d’une imprécision totale a été ininterrompu.
Près de 1000 bâtiments avaient été atteints, ainsi que deux chantiers navals.
Mais le "succès" de Dresde l’avait fait changer d"opinion : désormais ; comme les anglais il ferait bombarder de nuit
à faible altitude ! A Kobé on relèvera 8841 victimes civiles, toutes atrocement brûlées. La ville entière avait brûlé.




Bombardements incendiaires Japon 1945 B29s-o10




On a découvert récemment les photos des corps calcinés d’Hiroshima, des images qui ont provoqué un certain choc. Insoutenables, ces monceaux de cadavres dont des femmes et des enfants atrocement brulés.
Ses images avaient été interdites de publication pour cinquante ans. Il en existe d’autres, notamment un reportage vidéo filmé en couleurs qui n’a toujours pas eu droit à son intégralité. Pourquoi donc ?
Car la prise de conscience d’un massacre de seuls civils aurait posé question en 1946 mais plus ou beaucoup moins
en 1996. C’est la même chose pour le bombardement de Tokyo, tout aussi révoltant : des monceaux de cadavres carbonisés, des enfants réduits en cendres : aurait-on eu la même attitude vis à vis de Curtis LeMay et sa carrière
si ses photos avaient été publiées de son vivant ? La réponse est non.
L’homme a tout fait, soutenu par sa hiérarchie pour présenter ses massacres inutiles pour la conduite de la guerre
en affaiblissement du potentiel industriel du pays. Or ce potentiel ne résidait pas dans la capitale, loin s’en faut.
Et LeMay a recommencé, en Corée cette fois...


Victimes de Tokyo

Bombardements incendiaires Japon 1945 Tokyo-10



L’empereur Hiro-Hito, aux premières loges de ce bombardement, bouleversé parce qu’il avait vu ce jour avait réuni
son cabinet de guerre où les faucons de son armée continuaient leur forcing suicidaire.
Dès le 14 févier 1945, il avait déjà signifié à son homme de confiance et envoyé à Moscou, le prince Konoye,
que son pays s’acheminait vers une défaite inéluctable : sa seule crainte alors et que la victoire américaine
ne supprime son rôle d’empereur.
En avril, en nommant le vieux Kantaro Suzuki premier ministre, il annonçait la couleur : Suzuki était un pacifiste convaincu, qui dû tenir tête à des généraux déchaînés qui souhaitaient continuer le massacre.
Le 26 juillet 1945, la déclaration de Postdam offrait aux japonais une capitulation acceptable :
c’était ça "ou l’écrasement total" du pays. Le mot n’était pas vain : depuis dix jours les américains disposaient
d’une bombe atomique, avec l’expérimentation réussie de Trinity du 16 juilllet, d’une force équivalente à 20 000 tonnes
de TNT.
A Postdam, Truman avait expliqué à Staline quelle arme avaient les américains :
ce dernier avait feint de ne pas comprendre.
Le 28 juillet 1945, le grand conseil japonais réunissant ministres et militaires rendait son avis, c’était l’acceptation
de l’offre alliée ; mais formulée avec une expression ambiguë, due à son premier ministre :
"mokutatsu", prononcée en fin de phrase : ce qui signifiait soit une fin de non-recevoir, soit le fait de ne pas faire
de commentaire.
Le New-York Times titre le soir même "La flotte attaque à l’heure même ou Tokyo rejette les conditions de paix"....
Henry Stimson, alors responsable de la Défense aux USA, avouera plus tard qu’il y avait bien eu méprise sur la traduction du mot employé par les japonais.
Ce qui rend encore plus dramatique les jours suivants. Les 6 et 9 août, les deux bombes atomiques américaines explosaient, alors que l’empereur du japon avait accepté depuis plus de huit jours la capitulation de son pays.
Pouvait-on se passer de cela ? Le livre de Gar Alperovitz, "The Decision to Use the Atomic Bomb", indique clairement que oui . Une pétition de scientifiques avait recommandé de faire une "démonstration" en baie de Tokyo avant... pourquoi deux bombes, alors, si ce n’est pour tester deux technologies différentes ?



A suivre....

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Merci pour ce récit  Wink 

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Récit très intéressant!  sunny 

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Bombardements incendiaires Japon 1945 Captur15
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Bien le bonjour

merci pour ce recit dont je connaissais les elements mais pas toujours connus du grand publics car en effet on passe souvent sous silence les resultats de ces bombardements toujours terribles


_________________
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LE BON DIAMETTRE POUR LE PASSAGE DE LA GODILLE ( ENGOUJURE ) 
DANS LE TABLEAU ARRIERE  C'EST LE DIAMETTRE D'UNE BOUTEILLE DE VIN 
( 75 mm )
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La guerre est toujours affreuse, les japonais n'ont pas été tendre non plus.....que ce soit avec les populations civiles ou les prisonniers de guerre qui ont été au mieux maltraités, au pire décapités, tout cela est relatif et il vaut mieux en rester à la narration du récit  Wink
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Je le comprends mais m'intéressant à l'histoire et n'ayant pas connu la guerre, je peux faire la part des choses sans a priori, la seule parole que je puisse te dire a titre personnel c'est qu'un mort est toujours un mort de trop cependant je suis modérateur et je dois veiller à une impartialité dans des sujets tels que celui là, maintenant on ne va pas refaire le monde, les Etats Unis et le Japon sont des alliés et c'est très bien comme ça  Wink 

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Car LeMay et ses acolytes avait tout prévu, si la bombe atomique tardait à être au point.
Et cela, encore, "on l’a appris tardivement avec la déclassification de documents secrets.
Comme l’avait dit Paul Rogers d’Open Democracy, le 4 août 2005, si Hiroshima et Nagasaki n’avaient pas fonctionné,
les États-Unis avait un plan pour gagner la guerre contre le Japon qui impliquait l’utilisation massive d’armes chimiques [contre] des civils. ...
La fin soudaine de la guerre précipitée par les deux bombes atomiques, et les secrets qui ont suivi de la part
des États-Unis, ont déguisé depuis de nombreuses années le fait que les États-Unis avait préparé un remarquable plan
de secours.
Il s’agissait de la production de masse d’immenses quantités d’armes chimiques utilisées contre les villes japonaises,
car ce qui était prévu était de tuer le nombre de 5 millions de personnes au moins.
Ce plan précédemment secret est venu à la lumière avec la déclassification des documents sensibles, après la fin
de la guerre froide, et a été décrit quelques années plus tard dans un document du "Proceedings of the US Naval Institute" par deux historiens militaires, Norman Polmar & Thomas B Allen ("Le plan le plus meurtrier", Proceedings Janvier 1998). Il a à peine touché le domaine public avec le temps, mais il en dit long sur l’approche à la guerre
qui s’était développée en 1945, y compris la volonté debinfliger des pertes civiles massives sur une échelle
beaucoup plus élevée, de même que les tapis de bombes de Tokyo, Hambourg ou Dresde ou les bombes atomiques
sur Hiroshima et Nagasaki". ...
la folie d’un LeMay n’avait rien à envier à celle d’en face !




General Curtiss LeMay

Bombardements incendiaires Japon 1945 Curtis10



Interrogé après-guerre sur la dimension morale liée à la planification du bombardement stratégique qu’il avait organisée,
le général LeMay répondit de manière laconique sur la nécessité de lier les objectifs aux opérations lors d’un conflit
d’une telle ampleur.
Cependant, C. LeMay admit aussi publiquement que si les États-Unis avaient perdu la guerre, il aurait été condamné comme criminel de guerre.

C’est bien une grande gueule, et pire encore, donc, que soutient le pouvoir et la hiérarchie militaire, d’où sa carrière fulgurante :
"dans les années 1940, sa promotion fut très rapide : capitaine en janvier 1940, major en mars 1941, lieutenant-colonel en janvier 1942, colonel en 1943, général de brigade en septembre 1943 !".
C’est aussi un dément, un véritable psycopathe, dont on ne caricaturera que fort peu l’image en le faisant devenir...
Buck Turgidson, le général psychotique du Docteur Folamour de Kubrick.
La scène mythique n’est pas si éloignée que cela de l’original : cela, tout le monde le reconnaît !
"LeMay était apparemment immunisé contre l’horreur de tuer. Il avait dirigé le bombardement au napalm du Japon
- qui estime-t-on a tué "plus de personnes dans une période de six heures qu’à tout moment dans l’histoire de l’homme".
ll a ainsi un jour résumé la guerre : « Il faut tuer les gens, et quand vous avez tué assez, ils cessent le combat.
"Il a également dit : de façon cynique "nous avons bien tué, allez, disons vingt pour cent de la population de la Corée
du Nord".
En fait, "plus de deux millions de civils sont morts dans les campagnes de bombardements de LeMay et
la destruction de barrages géants pour inonder le pays".
Ce n’est donc pas un hasard si on le retrouve en politique aux côtés du gouverneur George Wallace, ce raciste invétéré, chrétien "born again"... et pourtant inscrit au parti démocrate !
Ce chaud partisan de la guerre nucléaire et des bombardements de civils n’avait pas grand chose à envier à un Goëring ! Sa haine de John F. Kennedy fut telle qu’on a régulièrement et automatiquement songé à lui comme l’un
des commanditaires possible pour son assassinat, avec l’équipe de la CIA aujourd’hui bien répertoriée :
Richard Helms, James Angleton, David Phillips, E. Howard Hunt, Theodore Shackley, William Harvey, David Morales,
Edward Lansdale, et George Joannides.

Plus tard, chef du SAC, Curtis Le May mit en œuvre cette autre folie des missions en B-47 et B-52 de 24 h sur 24,
365 jours par an :
une gabegie phénoménale, qui disséminera on l’a vu des bombes nucléaires un peu partout dans le monde
lors des crashs des appareils. Il menaçait régulièrement l’URSS de bombardement nucléaire :
un fêlé, responsable non pas de milliers mais bien de millions de morts civiles.
Un fêlé qui a laissé bien des traces indélébiles au sein de l’Air Force, on l’a particulièrement bien vu lors des bombardements inconsidérés en Irak et en Afghanistan.
La "doctrine" LeMay, celles des massacres inutiles de civils, a longtemps continué ses ravages bien après la disparition
de son concepteur, disparu le 1er octobre 1990,... trois mois à peine après le déclenchement de "Bouclier du Désert",
où l’on assistera à des horreurs telles que la bulldozérisation de soldats vivants dans leurs tranchées,
l’emploi massif de bombes à dispersion, la scène dantesque de "l’autoroute de l’enfer" au Koweit, avec des bus napalmisés, et des civils fauchés à la mitrailleuse d’Apache, etc : une énième Blitzkrieg ?


Sources

http://www.awesomestories.com
http://www.japanairraids.org/

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Vue aerienne de Tokyo fin 1945

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Bombardements incendiaires Japon 1945 Tokyo_14



Bombardements incendiaires Japon 1945 Tokyo_15

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Le but du forum n est pas de juger telles ou telles actions de tels ou tels beligerands aussi horribles et inadmissibles soient elles.
Laissons cela à l Histoire avec un grand H .....

_________________
Bombardements incendiaires Japon 1945 440775orionv

C est en maquettant que l on devient maquettiste

" 1 clic doit avoir pour réponse 2 clics"

The amazing Orionv

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Entièrement d'accord avec toi  Wink d'ailleurs j'ai supprimé mon message  Wink 

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Bien le bonjour

on dit que la bombe atomique ça raze tout mais il ne reste pas grand chose mon plus

c'est loin de ce qu'on appel aujourd'hui une "frappe chirurgicale"

_________________
/>
LE BON DIAMETTRE POUR LE PASSAGE DE LA GODILLE ( ENGOUJURE ) 
DANS LE TABLEAU ARRIERE  C'EST LE DIAMETTRE D'UNE BOUTEILLE DE VIN 
( 75 mm )

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