George Patton est le plus célèbre des Généraux américains. Il colle à cet homme l’image d’un guerrier infatigable,
lancé dans des combats sans mesure, à une vitesse inégalable et avec une efficacité redoutable.
George Patton est un héros, un héros de la seconde guerre mondiale.
Sa vitalité maniaque, son sens inné du commandement, sa « grande gueule » marquèrent la renommée de ce génie militaire. George Patton cachait une personnalité complexe, malmenée par des troubles de l’humeur dits bipolaires.
Les troubles bipolaires emportent ceux qui en sont atteints dans des attitudes maniaques marquées par une forte euphorie, un excès de confiance, une forte productivité ainsi que dans des attitudes dépressives marquées par la dépréciation de soit, le manque de confiance et une grande fatigue. La phase maniaque a permis au guerrier de briller mais George Patton
a dû occulter sa phase dépressive qui a été très grave puisqu’il frôla le suicide.
Dévoré par l’ambition et obsédé par son destin, emporté par les secousses de son humeur, il marquera l’histoire.
Le sous-lieutenant Patton est un sportif accompli qui est sélectionné en mai 1912 pour représenter son pays à l’épreuve du pentathlon moderne des Jeux olympiques de Stockholm.
Patton a moins de deux mois pour se préparer, ce qu’il fait avec une forte énergie.
A Stockholm, il se classe 5e sur un totale de 32 athlètes. George Patton ne trouvera pas sa performance satisfaisante
et refusera d’admettre sa défaite.
Sous les ordres de Pershing, Patton participa en 1916 au Mexique, à des raids contre Pancho Villa.
Son baptême du feu aura lieu le 14 Mai 1916, lorsqu'en se dirigeant vers le village de Rubio avec trois camions
et quelques soldats, il décide de quitter la route pour s’approcher du ranch de San Miguelito, une bâtisse fortifiée
que Pershing soupçonne d’héberger l’un des lieutenants de Villa : Julio Cardenas.
Alors que l'unité atteint son objectif, Patton descend de son véhicule et s'approche du ranch, tombant nez-à-nez avec trois cavaliers lourdement armés. Surpris, ces derniers ouvrent le feu sur les soldats américains.
S'ensuit une fusillade au cours de laquelle deux rebelles sont tués. Le troisième, qui n'est autre que Julio Cardenas,
un des lieutenants de Pancho Villa, est blessé au bras et tente alors de s'enfuir.
Mais il est rapidement rattrapé par Patton, qui le blesse à la poitrine avant de l'achever.
Les rebelles sont ensuite attachés à l'avant de la Dodge de Patton, et ramenés au quartier général de Pershing.
Le jeune homme devient alors un héros national, il fait la une du New York times et un journal texan relate les aventures de ce jeune sous-lieutenant qui aurait vaincu Cardenas au cours d'un duel digne du Far West.
1915-Poncho Villa,Pershing et G-Patton a l extreme droite sur la photo
À la suite de l'entrée en guerre des États-Unis contre les empires centraux en avril et la nomination de Pershing
à la tête de la force expéditionnaire américaine, Patton demanda à rejoindre son état-major.
Il fut promu capitaine le 15 mai 1917 et embarqua pour l'Europe le 28 mai avant d'arriver à Liverpool le 8 juin.
Devenu l'assistant personnel de Pershing, Patton supervisa l'entraînement des troupes américaines à Paris
en septembre avant d'être affecté au commandement du quartier-général de la base de Chaumont.
Il n'appréciait pas cette fonction et commença à s'intéresser aux chars d'assaut alors que Pershing songeait à lui donner le commandement d'un bataillon d'infanterie.
Alors qu'il était hospitalisé pour un ictère, il rencontra le colonel Fox Conner qui l'encouragea à poursuivre
dans cette voie.
Le 10 novembre 1917, Patton reçut l'ordre d'établir l'école des blindés légers de la force expéditionnaire.
Il quitta Paris et rejoignit le camp d'entraînement de l'armée française à Champlieu près d'Orrouy où il conduisit
un char léger Renault FT pour tester sa capacité à franchir les tranchées.
Il visita également une usine Renault pour voir la fabrication des blindés.
Le 20 novembre, les Britanniques lancèrent ce qui était alors la plus grande offensive de chars de la guerre
près de Cambrai.
Dix jours plus tard, Patton se rendit à Albert à environ 50 km de Cambrai pour être informé des résultats de l'attaque
par John Frederick Charles Fuller, le commandant britannique du Royal Tank Regiment.
Patton fut promu major le 26 janvier 1918 et reçut les dix premiers chars de son école à Langres le 23 mars.
Étant le seul soldat ayant une expérience de la conduite de ces engins, Patton descendit personnellement sept chars
du train qui les avait transporté.
À son poste, Patton entraîna les équipages des chars à opérer en soutien de l'infanterie et défendit son usage
après des officiers réticents.
Il prend la troupe en main et applique les méthodes de West Point : réveil à 5h, une heure de course à pieds, gymnastique, tir au pistolet, au fusil, à la mitrailleuse, course d’orientation, topographie, cours de télégraphie sans fil,
de morse, de mécanique, de conduite.
Quant au dimanche, après la messe obligatoire pour tous, il est réservé aux corvées et aux inspections du commandant. Patton ne tolère aucun écart.
En attendant les chars, Patton trouve des stratagèmes pour que ses hommes s’entrainent.
Patton est partout, il suit les progrès de ses conducteurs et se perfectionne lui-même sur des tanks afin de les maîtriser et de développer des tactiques d’assaut.
Le soir, les blindés sont révisés, graissés et briqués. Patton est l’Absolute Boss comme il se surnomme.
Les équipages américains forment une prestigieuse unité d’élite et se hissent au niveau des meilleurs tankistes alliés.
Promu lieutenant-colonel en août 1918, il fut placé à la tête de la 1re brigade provisoire de chars qui fut renommée
304e brigade de chars le 6 novembre. Cette unité appartenait au corps blindé du colonel Samuel Rockenbach opérant
au sein de la 1re armée américaine.
Supervisant la logistiques des blindés dans leur première utilisation par des forces américaines et menant personnellement des reconnaissances en prévision de l'attaque, Patton ordonna qu'aucun char américain ne devait se rendre.
Il commanda les équipages américains des chars Renault FT à la bataille de Saint-Mihiel depuis le front
durant la plus grande partie de l'offensive qui commença le 12 septembre.
Il marcha devant les chars dans le village d'Essey-et-Maizerais occupé par les Allemands et monta sur un char
durant l'attaque sur Pannes pour encourager ses hommes.
Les pertes ont été moins importantes que prévues mais la logistique a failli :
trop de tanks sont tombés en panne d’essence.
A suivre...
lancé dans des combats sans mesure, à une vitesse inégalable et avec une efficacité redoutable.
George Patton est un héros, un héros de la seconde guerre mondiale.
Sa vitalité maniaque, son sens inné du commandement, sa « grande gueule » marquèrent la renommée de ce génie militaire. George Patton cachait une personnalité complexe, malmenée par des troubles de l’humeur dits bipolaires.
Les troubles bipolaires emportent ceux qui en sont atteints dans des attitudes maniaques marquées par une forte euphorie, un excès de confiance, une forte productivité ainsi que dans des attitudes dépressives marquées par la dépréciation de soit, le manque de confiance et une grande fatigue. La phase maniaque a permis au guerrier de briller mais George Patton
a dû occulter sa phase dépressive qui a été très grave puisqu’il frôla le suicide.
Dévoré par l’ambition et obsédé par son destin, emporté par les secousses de son humeur, il marquera l’histoire.
Le sous-lieutenant Patton est un sportif accompli qui est sélectionné en mai 1912 pour représenter son pays à l’épreuve du pentathlon moderne des Jeux olympiques de Stockholm.
Patton a moins de deux mois pour se préparer, ce qu’il fait avec une forte énergie.
A Stockholm, il se classe 5e sur un totale de 32 athlètes. George Patton ne trouvera pas sa performance satisfaisante
et refusera d’admettre sa défaite.
Sous les ordres de Pershing, Patton participa en 1916 au Mexique, à des raids contre Pancho Villa.
Son baptême du feu aura lieu le 14 Mai 1916, lorsqu'en se dirigeant vers le village de Rubio avec trois camions
et quelques soldats, il décide de quitter la route pour s’approcher du ranch de San Miguelito, une bâtisse fortifiée
que Pershing soupçonne d’héberger l’un des lieutenants de Villa : Julio Cardenas.
Alors que l'unité atteint son objectif, Patton descend de son véhicule et s'approche du ranch, tombant nez-à-nez avec trois cavaliers lourdement armés. Surpris, ces derniers ouvrent le feu sur les soldats américains.
S'ensuit une fusillade au cours de laquelle deux rebelles sont tués. Le troisième, qui n'est autre que Julio Cardenas,
un des lieutenants de Pancho Villa, est blessé au bras et tente alors de s'enfuir.
Mais il est rapidement rattrapé par Patton, qui le blesse à la poitrine avant de l'achever.
Les rebelles sont ensuite attachés à l'avant de la Dodge de Patton, et ramenés au quartier général de Pershing.
Le jeune homme devient alors un héros national, il fait la une du New York times et un journal texan relate les aventures de ce jeune sous-lieutenant qui aurait vaincu Cardenas au cours d'un duel digne du Far West.
1915-Poncho Villa,Pershing et G-Patton a l extreme droite sur la photo
À la suite de l'entrée en guerre des États-Unis contre les empires centraux en avril et la nomination de Pershing
à la tête de la force expéditionnaire américaine, Patton demanda à rejoindre son état-major.
Il fut promu capitaine le 15 mai 1917 et embarqua pour l'Europe le 28 mai avant d'arriver à Liverpool le 8 juin.
Devenu l'assistant personnel de Pershing, Patton supervisa l'entraînement des troupes américaines à Paris
en septembre avant d'être affecté au commandement du quartier-général de la base de Chaumont.
Il n'appréciait pas cette fonction et commença à s'intéresser aux chars d'assaut alors que Pershing songeait à lui donner le commandement d'un bataillon d'infanterie.
Alors qu'il était hospitalisé pour un ictère, il rencontra le colonel Fox Conner qui l'encouragea à poursuivre
dans cette voie.
Le 10 novembre 1917, Patton reçut l'ordre d'établir l'école des blindés légers de la force expéditionnaire.
Il quitta Paris et rejoignit le camp d'entraînement de l'armée française à Champlieu près d'Orrouy où il conduisit
un char léger Renault FT pour tester sa capacité à franchir les tranchées.
Il visita également une usine Renault pour voir la fabrication des blindés.
Le 20 novembre, les Britanniques lancèrent ce qui était alors la plus grande offensive de chars de la guerre
près de Cambrai.
Dix jours plus tard, Patton se rendit à Albert à environ 50 km de Cambrai pour être informé des résultats de l'attaque
par John Frederick Charles Fuller, le commandant britannique du Royal Tank Regiment.
Patton fut promu major le 26 janvier 1918 et reçut les dix premiers chars de son école à Langres le 23 mars.
Étant le seul soldat ayant une expérience de la conduite de ces engins, Patton descendit personnellement sept chars
du train qui les avait transporté.
À son poste, Patton entraîna les équipages des chars à opérer en soutien de l'infanterie et défendit son usage
après des officiers réticents.
Il prend la troupe en main et applique les méthodes de West Point : réveil à 5h, une heure de course à pieds, gymnastique, tir au pistolet, au fusil, à la mitrailleuse, course d’orientation, topographie, cours de télégraphie sans fil,
de morse, de mécanique, de conduite.
Quant au dimanche, après la messe obligatoire pour tous, il est réservé aux corvées et aux inspections du commandant. Patton ne tolère aucun écart.
En attendant les chars, Patton trouve des stratagèmes pour que ses hommes s’entrainent.
Patton est partout, il suit les progrès de ses conducteurs et se perfectionne lui-même sur des tanks afin de les maîtriser et de développer des tactiques d’assaut.
Le soir, les blindés sont révisés, graissés et briqués. Patton est l’Absolute Boss comme il se surnomme.
Les équipages américains forment une prestigieuse unité d’élite et se hissent au niveau des meilleurs tankistes alliés.
Promu lieutenant-colonel en août 1918, il fut placé à la tête de la 1re brigade provisoire de chars qui fut renommée
304e brigade de chars le 6 novembre. Cette unité appartenait au corps blindé du colonel Samuel Rockenbach opérant
au sein de la 1re armée américaine.
Supervisant la logistiques des blindés dans leur première utilisation par des forces américaines et menant personnellement des reconnaissances en prévision de l'attaque, Patton ordonna qu'aucun char américain ne devait se rendre.
Il commanda les équipages américains des chars Renault FT à la bataille de Saint-Mihiel depuis le front
durant la plus grande partie de l'offensive qui commença le 12 septembre.
Il marcha devant les chars dans le village d'Essey-et-Maizerais occupé par les Allemands et monta sur un char
durant l'attaque sur Pannes pour encourager ses hommes.
Les pertes ont été moins importantes que prévues mais la logistique a failli :
trop de tanks sont tombés en panne d’essence.
A suivre...