L’Aéronautique maritime a connu un essor considérable entre 1914 et 1918.
Ne comptant que 26 pilotes et 14 hydravions en 1914, elle représente à la fin de la grande guerre un dixième
des effectifs de la marine avec 11 000 hommes, 750 pilotes et 1 200 volants, 700 hydravions, 37 dirigeables
et plus de 200 ballons captifs.
Entre temps, en complément de ses missions d’éclairage des escadres et de patrouille en mer, elle a engagé dès 1914
une partie de ses forces au sein des escadrilles de l’Aéronautique militaire puis s’est lancée en 1916 dans la lutte
contre les sous-marins allemands.
Elle aura perçu plus de 4 000 avions pendant les années de guerre et formé 1 500 pilotes et observateurs.
195 d’entre eux sont morts en service aérien commandé.
L'Aviation maritime est née en 1910, mais elle est encore de taille très réduite en juillet 1914.
Elle ne compte que 26 pilotes et seulement 14 hydravions - 6 Nieuport, 6 Voisin, 1 Caudron, 1 Breguet.
L'effectif du personnel non volant est d'une centaine de marins.
Au début de la guerre, l'Aviation maritime continue de recevoir quelques hydravions déjà commandés.
Il s'agit d'une dizaine de Nieuport et de Voisin.
Deux escadrilles à l'équipement disparate sont hâtivement créées et mises en place à Bonifacio en août et à Nice d'août
à novembre, afin de surveiller l'attitude des forces italiennes dont la neutralité est vacillante, mais rien ne se passe et d'ailleurs l'Italie n'entrera dans le conflit qu'en avril 1915 et du côté des alliés.
Porte-hydravions La Foudre
Le croiseur porte-hydravions Foudre est intégré dans l'Armée navale et dépose à Bizerte des Nieuport
qui servent de volant de ravitaillement. Il est ensuite envoyé dans l'Adriatique pour s'opposer à la flotte autrichienne.
Un détachement de deux Voisin est déposé au Monténégro, en septembre mais les deux appareils sont rapidement détruits en accidents.
On les remplace alors en octobre par deux Nieuport venus de Bizerte et transportés par la Foudre.
Les résultats ne sont guère meilleurs et le vice-amiral Boué de Lapeyrère, commandant l'Armée navale, ne trouve plus d'utilité pour ses appareils. La Marine propose alors à l'Armée de mettre pour emploi une partie de son personnel d’aéronautique, au sein des escadrilles de l'Aéronautique militaire.
Fin octobre, c'est plus de 30 % de ce personnel qui est ainsi détaché. Le sort de l'Aviation maritime est incertain,
mais cette tendance n'échappe pas à la Marine britannique qui obtient de la France la mise à disposition d'une escadrille de Nieuport. Ceux-ci, venant de Bizerte et transportés par la Foudre sont déposés à Port-Saïd, fin novembre 1914
où ils mèneront des missions le long des côtes de Palestine et en mer Rouge, pour surveiller et attaquer les forces turques qui menacent le canal de Suez.
Cette escadrille ne quittera l'Egypte qu'en avril 1916. Une des dernières missions de la Foudre au profit de l'Aviation
sera de transporter deux Nieuport aux Dardanelles où, de mars à mai 1915, ils serviront à soutenir la Force navale alliée contre les Turcs.
Hangar hydravions
Caudron embarques
Par ailleurs, en janvier 1915, deux escadrilles sont créées dans le nord de la France, l'une armée d'hydravions
à Dunkerque, l'autre d’appareils terrestres Voisin à Saint-Pol.
Elles y coopèrent étroitement avec l'Aviation militaire sur le front des Flandres. À la demande de l'Italie, entrée à son tour dans le conflit, une escadrille d'hydravions FBA est installée en juin 1915 à Venise et elle intervient à plusieurs reprises contre des navires et des sous-marins autrichiens, jusqu'en avril 1917.
Mais c'est à partir de 1916 que l'Aéronautique maritime qui englobe l'Aviation maritime et l'Aérostation maritime,
va se développer considérablement dans le cadre de la lutte anti-sous-marine.
Les sous-marins allemands constituent en effet pour la France et ses alliés une très grave menace.
A cet effet, une Direction de la guerre sous-marine est créée en juin 1917 et reçoit pour mission de coordonner
tous les organismes, états-majors, moyens navals et aériens pouvant intervenir dans ce domaine :
bâtiments, avions, hydravions, ballons captifs et dirigeables.
De très nombreux centres d'hydravions, puis de dirigeables et de ballons captifs sont installés le long des côtes de France - Manche, Atlantique, Méditerranée - et d'Afrique du Nord, jusqu'en Méditerranée orientale.
Ce dispositif est essentiellement destiné à empêcher les sous-marins allemands de faire surface et, le cas échéant,
à les détruire. Cette stratégie sera couronnée de succès.
A suivre....
Ne comptant que 26 pilotes et 14 hydravions en 1914, elle représente à la fin de la grande guerre un dixième
des effectifs de la marine avec 11 000 hommes, 750 pilotes et 1 200 volants, 700 hydravions, 37 dirigeables
et plus de 200 ballons captifs.
Entre temps, en complément de ses missions d’éclairage des escadres et de patrouille en mer, elle a engagé dès 1914
une partie de ses forces au sein des escadrilles de l’Aéronautique militaire puis s’est lancée en 1916 dans la lutte
contre les sous-marins allemands.
Elle aura perçu plus de 4 000 avions pendant les années de guerre et formé 1 500 pilotes et observateurs.
195 d’entre eux sont morts en service aérien commandé.
L'Aviation maritime est née en 1910, mais elle est encore de taille très réduite en juillet 1914.
Elle ne compte que 26 pilotes et seulement 14 hydravions - 6 Nieuport, 6 Voisin, 1 Caudron, 1 Breguet.
L'effectif du personnel non volant est d'une centaine de marins.
Au début de la guerre, l'Aviation maritime continue de recevoir quelques hydravions déjà commandés.
Il s'agit d'une dizaine de Nieuport et de Voisin.
Deux escadrilles à l'équipement disparate sont hâtivement créées et mises en place à Bonifacio en août et à Nice d'août
à novembre, afin de surveiller l'attitude des forces italiennes dont la neutralité est vacillante, mais rien ne se passe et d'ailleurs l'Italie n'entrera dans le conflit qu'en avril 1915 et du côté des alliés.
Porte-hydravions La Foudre
Le croiseur porte-hydravions Foudre est intégré dans l'Armée navale et dépose à Bizerte des Nieuport
qui servent de volant de ravitaillement. Il est ensuite envoyé dans l'Adriatique pour s'opposer à la flotte autrichienne.
Un détachement de deux Voisin est déposé au Monténégro, en septembre mais les deux appareils sont rapidement détruits en accidents.
On les remplace alors en octobre par deux Nieuport venus de Bizerte et transportés par la Foudre.
Les résultats ne sont guère meilleurs et le vice-amiral Boué de Lapeyrère, commandant l'Armée navale, ne trouve plus d'utilité pour ses appareils. La Marine propose alors à l'Armée de mettre pour emploi une partie de son personnel d’aéronautique, au sein des escadrilles de l'Aéronautique militaire.
Fin octobre, c'est plus de 30 % de ce personnel qui est ainsi détaché. Le sort de l'Aviation maritime est incertain,
mais cette tendance n'échappe pas à la Marine britannique qui obtient de la France la mise à disposition d'une escadrille de Nieuport. Ceux-ci, venant de Bizerte et transportés par la Foudre sont déposés à Port-Saïd, fin novembre 1914
où ils mèneront des missions le long des côtes de Palestine et en mer Rouge, pour surveiller et attaquer les forces turques qui menacent le canal de Suez.
Cette escadrille ne quittera l'Egypte qu'en avril 1916. Une des dernières missions de la Foudre au profit de l'Aviation
sera de transporter deux Nieuport aux Dardanelles où, de mars à mai 1915, ils serviront à soutenir la Force navale alliée contre les Turcs.
Hangar hydravions
Caudron embarques
Par ailleurs, en janvier 1915, deux escadrilles sont créées dans le nord de la France, l'une armée d'hydravions
à Dunkerque, l'autre d’appareils terrestres Voisin à Saint-Pol.
Elles y coopèrent étroitement avec l'Aviation militaire sur le front des Flandres. À la demande de l'Italie, entrée à son tour dans le conflit, une escadrille d'hydravions FBA est installée en juin 1915 à Venise et elle intervient à plusieurs reprises contre des navires et des sous-marins autrichiens, jusqu'en avril 1917.
Mais c'est à partir de 1916 que l'Aéronautique maritime qui englobe l'Aviation maritime et l'Aérostation maritime,
va se développer considérablement dans le cadre de la lutte anti-sous-marine.
Les sous-marins allemands constituent en effet pour la France et ses alliés une très grave menace.
A cet effet, une Direction de la guerre sous-marine est créée en juin 1917 et reçoit pour mission de coordonner
tous les organismes, états-majors, moyens navals et aériens pouvant intervenir dans ce domaine :
bâtiments, avions, hydravions, ballons captifs et dirigeables.
De très nombreux centres d'hydravions, puis de dirigeables et de ballons captifs sont installés le long des côtes de France - Manche, Atlantique, Méditerranée - et d'Afrique du Nord, jusqu'en Méditerranée orientale.
Ce dispositif est essentiellement destiné à empêcher les sous-marins allemands de faire surface et, le cas échéant,
à les détruire. Cette stratégie sera couronnée de succès.
A suivre....