Première partie.
Tout le monde sait que la langue anglaise désigne un bateau avec le genre féminin, quel que soit le nom qu’il porte (e.g.: cette légende d’une photographie : « The Statue of Liberty welcomed USS Forrestal (CV-59) as she visited New York for Fleet Week '89, on Saturday, 29 April 1989. » ; ou encore : « USS Forrestal (CVA-59), the first of four ships of her class and the Navy's first supercarrier was placed in commission at the Norfolk Naval Shipyard, Portsmouth, Va […] »).
Pour autant l’article ‘the’ n’est pas différencié (e.g. : cette légende d’une autre photographie : « Official US Navy Photograph from the Forrestal's Photo Lab, serial #CVA-59-6321-L-7-57. »).
En français, en revanche, le genre grammatical des bateaux peut être masculin ou féminin selon le contexte ou la "culture d'entreprise".
Pour les navires (i.e. : civils, marchands/commerce, pêche, plaisance) il est courant d’accorder l’article ou le pronom au genre du type de bateau. Ainsi un paquebot, un cargo ou un pétrolier, est-il généralement désigné au masculin (ce qui donne des expressions étranges comme : « le Normandie, le Liberté, le France, le Ville d’Oran, le Queen Mary… ») alors qu’une goélette sera au féminin, même si son nom est un substantif masculin (e.g. : la Mistral, la Pierrot…). Il faut aussi admettre que les catégories féminines de navire sont assez rares… Il semble que cet accord de genre entre le type et le nom soit aussi ce que les Québécois appellent un ‘québécisme’.
La gêne occasionnée par cette ambiguïté a parfois incité à supprimer tout bonnement l’article (e.g. : « Le destin malheureux de France »).
De la même manière, dans la plaisance, on a tendance à s’affranchir totalement de l’article, et on dira « Groupama 3 est en tête… », « Idec et Sodebo se disputent la deuxième place… » etc.
Il est vrai que, dans ces cas, ça n’est pas totalement dénué d’arrières pensées publicitaires et commerciales…
Pour les bâtiments (i.e. : les unités militaires) l’usage est au contraire d’accorder l’article au genre du nom porté (ex : la Patrie, la Marseillaise… la Jeanne d’Arc…).
Mais lorsque le type de bâtiment précède le nom (quelle que soit la "culture d'entreprise") c’est évidemment lui qui prime en matière de genre (e.g. : le paquebot Liberté, le cuirassé Patrie, le croiseur Gloire, la goélette Mistral, le croiseur Jeanne d’Arc, bien sûr), ce qui supprime adroitement toute anomalie "phonémique".
(à suivre…)
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Tout le monde sait que la langue anglaise désigne un bateau avec le genre féminin, quel que soit le nom qu’il porte (e.g.: cette légende d’une photographie : « The Statue of Liberty welcomed USS Forrestal (CV-59) as she visited New York for Fleet Week '89, on Saturday, 29 April 1989. » ; ou encore : « USS Forrestal (CVA-59), the first of four ships of her class and the Navy's first supercarrier was placed in commission at the Norfolk Naval Shipyard, Portsmouth, Va […] »).
Pour autant l’article ‘the’ n’est pas différencié (e.g. : cette légende d’une autre photographie : « Official US Navy Photograph from the Forrestal's Photo Lab, serial #CVA-59-6321-L-7-57. »).
En français, en revanche, le genre grammatical des bateaux peut être masculin ou féminin selon le contexte ou la "culture d'entreprise".
Pour les navires (i.e. : civils, marchands/commerce, pêche, plaisance) il est courant d’accorder l’article ou le pronom au genre du type de bateau. Ainsi un paquebot, un cargo ou un pétrolier, est-il généralement désigné au masculin (ce qui donne des expressions étranges comme : « le Normandie, le Liberté, le France, le Ville d’Oran, le Queen Mary… ») alors qu’une goélette sera au féminin, même si son nom est un substantif masculin (e.g. : la Mistral, la Pierrot…). Il faut aussi admettre que les catégories féminines de navire sont assez rares… Il semble que cet accord de genre entre le type et le nom soit aussi ce que les Québécois appellent un ‘québécisme’.
La gêne occasionnée par cette ambiguïté a parfois incité à supprimer tout bonnement l’article (e.g. : « Le destin malheureux de France »).
De la même manière, dans la plaisance, on a tendance à s’affranchir totalement de l’article, et on dira « Groupama 3 est en tête… », « Idec et Sodebo se disputent la deuxième place… » etc.
Il est vrai que, dans ces cas, ça n’est pas totalement dénué d’arrières pensées publicitaires et commerciales…
Pour les bâtiments (i.e. : les unités militaires) l’usage est au contraire d’accorder l’article au genre du nom porté (ex : la Patrie, la Marseillaise… la Jeanne d’Arc…).
Mais lorsque le type de bâtiment précède le nom (quelle que soit la "culture d'entreprise") c’est évidemment lui qui prime en matière de genre (e.g. : le paquebot Liberté, le cuirassé Patrie, le croiseur Gloire, la goélette Mistral, le croiseur Jeanne d’Arc, bien sûr), ce qui supprime adroitement toute anomalie "phonémique".
(à suivre…)
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