Une histoire de plus d un an mais plutot interressante.
Publié le 26.03.2012 sur le Parisien
Le tsunami japonais n'a pas seulement provoqué la plus grosse catastrophe nucléaire mondiale depuis Tchernobyl.
Après avoir engendré 25 millions de tonnes de débris à terre, la vague, en refluant, a entraîné en mer
quatre à huit millions de tonnes de déchets divers.
Beaucoup ont coulé mais la moitié dérive encore au milieu du Pacifique où les autorités canadiennes viennent de découvrir…
un bateau japonais à la dérive.
Repéré dans le Pacifique à 1500 km au nord de Vancouver par une patrouille des forces aériennes canadiennes,
le chalutier, a priori immatriculé à Hokkaido, a sans doute été emporté par le tsunami le 11 mars 2011.
Le navire a tout de l'embarcation fantôme, une inspection visuelle laissant à penser qu'il n'y a personne à bord.
Même si la rouille a commencé à ronger ses flancs, le bateau de pêche, long de 65 m, semble avoir résisté
à toutes les tempêtes qui ont dû marquer son périple de 8000 km depuis les côtes japonaises.
Repéré mardi dernier à 280 km au large de la côte sud des îles Haida Gwaii, il pourrait frôler le littoral nord-américain
d'ici une cinquantaine de jours.
D'après l'université d'Hawaii, un bateau russe avait déjà rencontré non loin de l'atoll de Midway, dans le Pacifique,
un petit bateau de 6 m originaire de Fukushima ainsi que des débris issus du tsunami, tels que des postes de télévision.
Depuis la mi-décembre, des morceaux de bois, des bouées, des bouteilles en plastique, des sandales made in Japan
ont été ramassés sur les plages de l'Etat de Washington, dans le nord-ouest des Etats-Unis et sur l'île de Vancouver,
dans le sud de la Colombie-Britannique.
Parcours du chalutier fantome en presque un an
Mais ce chalutier nippon est le plus grand objet poussé par les courants marins qui ait traversé l'océan Pacifique
après le tsunami. Surveillé de près pour éviter une pollution, il est considéré par le ministère des Transports canadiens
« comme un obstacle à la navigation ».
D'après les calculs de l'association écologiste Robin des bois, « 20000 à 40000 voitures auraient échoué
au fond de l'océan ». Mais la liste des déchets projetés en mer est telle (avions, bateaux, voitures, morceaux de maisons,
réservoirs, fûts, jerrycans, bombes aérosols…) que « le gros de la marée mettra deux ans pour traverser l'océan Pacifique
avant d'être repris par le courant de Californie ».
L'ONG estime que « les risques de collision entre des conteneurs maritimes et des troncs d'arbres et
les navires de surface et les sous-marins ne sont pas négligeables ».
Publié le 26.03.2012 sur le Parisien
Le tsunami japonais n'a pas seulement provoqué la plus grosse catastrophe nucléaire mondiale depuis Tchernobyl.
Après avoir engendré 25 millions de tonnes de débris à terre, la vague, en refluant, a entraîné en mer
quatre à huit millions de tonnes de déchets divers.
Beaucoup ont coulé mais la moitié dérive encore au milieu du Pacifique où les autorités canadiennes viennent de découvrir…
un bateau japonais à la dérive.
Repéré dans le Pacifique à 1500 km au nord de Vancouver par une patrouille des forces aériennes canadiennes,
le chalutier, a priori immatriculé à Hokkaido, a sans doute été emporté par le tsunami le 11 mars 2011.
Le navire a tout de l'embarcation fantôme, une inspection visuelle laissant à penser qu'il n'y a personne à bord.
Même si la rouille a commencé à ronger ses flancs, le bateau de pêche, long de 65 m, semble avoir résisté
à toutes les tempêtes qui ont dû marquer son périple de 8000 km depuis les côtes japonaises.
Repéré mardi dernier à 280 km au large de la côte sud des îles Haida Gwaii, il pourrait frôler le littoral nord-américain
d'ici une cinquantaine de jours.
D'après l'université d'Hawaii, un bateau russe avait déjà rencontré non loin de l'atoll de Midway, dans le Pacifique,
un petit bateau de 6 m originaire de Fukushima ainsi que des débris issus du tsunami, tels que des postes de télévision.
Depuis la mi-décembre, des morceaux de bois, des bouées, des bouteilles en plastique, des sandales made in Japan
ont été ramassés sur les plages de l'Etat de Washington, dans le nord-ouest des Etats-Unis et sur l'île de Vancouver,
dans le sud de la Colombie-Britannique.
Parcours du chalutier fantome en presque un an
Mais ce chalutier nippon est le plus grand objet poussé par les courants marins qui ait traversé l'océan Pacifique
après le tsunami. Surveillé de près pour éviter une pollution, il est considéré par le ministère des Transports canadiens
« comme un obstacle à la navigation ».
D'après les calculs de l'association écologiste Robin des bois, « 20000 à 40000 voitures auraient échoué
au fond de l'océan ». Mais la liste des déchets projetés en mer est telle (avions, bateaux, voitures, morceaux de maisons,
réservoirs, fûts, jerrycans, bombes aérosols…) que « le gros de la marée mettra deux ans pour traverser l'océan Pacifique
avant d'être repris par le courant de Californie ».
L'ONG estime que « les risques de collision entre des conteneurs maritimes et des troncs d'arbres et
les navires de surface et les sous-marins ne sont pas négligeables ».