Les vagues scélérates sont aujourd’hui connues de tous les spécialistes du monde marin. Mieux, le ministère de la défense
conçoit maintenant en collaboration avec des PME des systèmes capables de les prévenir dans la navigation maritime.
Quel changement ! En effet il a fallu attendre 1995 ( !) pour que ces vagues, qui étaient connues par les navigateurs
depuis des siècles, soient reconnues comme existant par la science ! Aussi incroyable que cela puisse paraître,
pendant des années et des années,les physiciens et les océanographes ont renié leur vocation scientifique en refusant
jusqu’à l’étude sérieuse de ce phénomène,car ils ne voulaient pas remettre en cause les théories existantes sur la mécanique
des fluides. Retour sur un fiasco scientifique incroyable.
Vague scélérate dans le Golfe de Gascogne, en 1940
Les vagues scélérates
D’abord, une petite explication.
Qu’est-ce qu’une vague scélérate ? « Les vagues scélérates sont des « vagues d'une amplitude et d'une sévérité inattendues
par rapport aux conditions de mer lorsqu'elles surviennent », définition reprise du site de l’IFREMER. Pour être plus détaillé,
ce sont des vagues extrêmes unidirectionnelles assez rares crées par une combinaison particulière de vent et d’accumulation
d’ondes d’houle, mais ses mécanismes d’apparition sont encore aujourd’hui très complexes à décrire. Elles sont extrêmement
dangereuses pour la navigation et ce n’est pas étonnant. Ces vagues monstrueuses peuvent atteindre
jusqu’à 30 mètres de haut, dépasser de 2 ou 3 fois la taille des vagues environnantes et heurtent les navires comme
des murs d’eau à des pressions gigantesques : une vague scélérate de « seulement » 12 mètres de haut exerce une pression
de 6 tonnes/m2.
En comparaison, un pétrolier supertanker peut supporter une pression maximale de 15 tonnes/m2.
La négation scientifique
Pour autant, ces vagues sont connues depuis longtemps. Un des Français qui les a décrites en premier était
l’explorateur Dumont d’Urville au XIXème siècle, lorsqu’il y a été confronté dans l’hémisphère sud. De retour en France,
personne ne le croira. La science moderne, elle, va entamer ce qui se révélera un fiasco incroyable, et qui va durer
jusqu’en 1995. Elle niera leur existence.
En effet, selon les théories de la mécanique des fluides d’Euler et de Navier-Stokes, il est rigoureusement impossible
qu’une vague atteigne 30 mètres de haut. Statistiquement, cela arriverait tous les 10 000 ans seulement. Les modèles
mathématiques concernés étaient eux-mêmes seulement des modèles théoriques appliqués aux vagues de l’océan.
Les océanographes et les physiciens vont sacrifier l’idée de vérité scientifique. Au lieu de s’intéresser à ce phénomène
de vague scélérate, ils prennent le parti bec et ongle de dire que c’est impossible. Cela contredirait trop les théories
existantes qu’ils veulent infaillibles. A partir de là, leur croyance irrationnelle est figée : Ces vagues n’ont jamais existé. POINT.
Ceux qui disent le contraire violent la science. Quant aux multiples témoignages de marins concernant les vagues scélérates,
ils vont trouver une explication : C’était du « folklore marin », des « mythes » !
Et à partir de là commence une longue l’omerta scientifique.
Négation des témoignages
Mais voilà, les scientifiques vont être confrontés à un problème de taille : Face à l’augmentation du trafic maritime,
les témoignages de vagues scélérates vont se multiplier, et pas des moindres. Ils sont innombrables mais nous allons
en citer trois majeurs, qui ont eu un énorme impact, peut-être à cause de leur importance :
· En 1942, le Queen Mary est touché par une violente vague scélérate de 28 mètres de haut. Il s’en sort.
· En 1978, un cargo allemand, le « München », porte-barges allemand de 39 000 Tonnes, qui était réputé insubmersible,
va couler de façon brutale dans l’Atlantique nord, éventré par une vague scélérate. On ne retrouvera que le canot
de sauvetage (qui se trouvait à 21 mètres au-dessus de la ligne de flottaison !), et une pièce métallique tellement déformée
qu’on verra que seule une pression énorme a pû en être responsable.