Sur la News letter du Marin aujourd'hui
Livre blanc: la Marine préserve ses sous-marins mais perd trois frégates et un BPC le 29/04/2013
La cible du programme Fremm risque d'être revue à la baisse. (Photo Marine nationale)
Remis le lundi 29 avril à François Hollande, le Livre blanc de la défense 2013 revoit fortement à la baisse le format de la Marine nationale dans un contexte de forte contrainte budgétaire. Si la Royale conserve ses dix sous-marins et son emblématique porte-avions, elle voit le nombre de ses frégates de premier rang ramené de 18 à 15 à l'horizon 2019, et celui de ses navires amphibies de 4 à 3.
Dans le même temps, elle devrait aussi perdre quelque 3 000 hommes supplémentaires. Cette réduction d'effectifs viendra s'ajouter aux 6 000 suppressions de postes programmées entre 2008 et 2015, déjà en grande partie effectives, qui doivent ramener les effectifs de la Marine en 2015 à 39 805 militaires et civils (équivalents temps plein).
Au nom de la dissuasion, la Marine a préservé ses sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, qui resteront au nombre de 4, et d'attaque, au nombre de 6. Un temps évoquée, la réduction de cible du programme Barracuda est évitée. Les marins ont fait valoir, notamment, que les équipages des SNA servent de "vivier" pour ceux des SNLE.
De même, le scénario "noir" d'une vente du porte-avions Charles de Gaulle ne s'est pas réalisé. On note cependant que le Livre blanc acte implicitement le renoncement au second porte-avions, jamais officialisé jusqu'ici: il n'en dit pas un mot.
En revanche, les programmes Fremm et BPC risquent d'être largement revus à la baisse bien que le Livre blanc reconnaisse l'importance des enjeux maritimes, en particulier dans les outre-mers.
Avec quinze frégates de premier rang seulement, les Fremm de la classe Aquitaine pourraient finalement n'être que huit au lieu des onze prévues, dont deux en version antiaérienne (Freda). À moins que des frégates furtives La Fayette quittent le service à mesure de l’entrée en service des Aquitaine.
Un projet de location à la Grèce de deux bâtiments de ce type pourrait malgré tout préserver la charge de travail du site DCNS de Lorient. À l'origine du programme, rappelons qu'il était envisagé de construire dix-sept Fremm.
Quant aux BPC, qui devaient être quatre, ils ne seront finalement que trois. Le troisième BPC, le Dixmude, commandé par anticipation dans le cadre du plan de relance de l’économie, a été réceptionné en janvier 2012. Un sister-ship devait figurer dans la prochaine loi de programmation militaire, avec une livraison à l’horizon 2020. Finalement, le TCD Siroco ne sera pas remplacé.
Le dock flottant I38 est arrivé en rade de Toulon le 29/04/2013
Le dock flottant évitera de devoir déplacer l'ex "Saône", qui menace de sombrer. (photo Alain Lepigeon)
Parti à la mi-avril de Croatie, le dock flottant I38, remorqué par le remorqueur italien Sea Dream est arrivé à Toulon le 27 avril. Accueilli par les remorqueurs Toulonnais XVI et XVII de la société SNRTM, le dock a été amarré à La Seyne-sur-Mer en zone portuaire de Bregaillon. Il y restera le temps de la préparation de la coque de l'ex-Saône puis sera positionné en petite rade à hauteur du fort de l'Eguillette où les fonds permettent son immersion et la prise en charge de l'ancien navire militaire, prévue vers la fin du mois de mai. Trois anciens navires de la Marine nationale doivent y être déconstruits : les ex-Dives, Argens, outre l’ex-Saône. Le désamiantage et le découpage seront réalisés par un groupement momentané d’entreprises réunissant Foselev et Top Decide.
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"Le monde appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt"
Livre blanc: la Marine préserve ses sous-marins mais perd trois frégates et un BPC le 29/04/2013
La cible du programme Fremm risque d'être revue à la baisse. (Photo Marine nationale)
Remis le lundi 29 avril à François Hollande, le Livre blanc de la défense 2013 revoit fortement à la baisse le format de la Marine nationale dans un contexte de forte contrainte budgétaire. Si la Royale conserve ses dix sous-marins et son emblématique porte-avions, elle voit le nombre de ses frégates de premier rang ramené de 18 à 15 à l'horizon 2019, et celui de ses navires amphibies de 4 à 3.
Dans le même temps, elle devrait aussi perdre quelque 3 000 hommes supplémentaires. Cette réduction d'effectifs viendra s'ajouter aux 6 000 suppressions de postes programmées entre 2008 et 2015, déjà en grande partie effectives, qui doivent ramener les effectifs de la Marine en 2015 à 39 805 militaires et civils (équivalents temps plein).
Au nom de la dissuasion, la Marine a préservé ses sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, qui resteront au nombre de 4, et d'attaque, au nombre de 6. Un temps évoquée, la réduction de cible du programme Barracuda est évitée. Les marins ont fait valoir, notamment, que les équipages des SNA servent de "vivier" pour ceux des SNLE.
De même, le scénario "noir" d'une vente du porte-avions Charles de Gaulle ne s'est pas réalisé. On note cependant que le Livre blanc acte implicitement le renoncement au second porte-avions, jamais officialisé jusqu'ici: il n'en dit pas un mot.
En revanche, les programmes Fremm et BPC risquent d'être largement revus à la baisse bien que le Livre blanc reconnaisse l'importance des enjeux maritimes, en particulier dans les outre-mers.
Avec quinze frégates de premier rang seulement, les Fremm de la classe Aquitaine pourraient finalement n'être que huit au lieu des onze prévues, dont deux en version antiaérienne (Freda). À moins que des frégates furtives La Fayette quittent le service à mesure de l’entrée en service des Aquitaine.
Un projet de location à la Grèce de deux bâtiments de ce type pourrait malgré tout préserver la charge de travail du site DCNS de Lorient. À l'origine du programme, rappelons qu'il était envisagé de construire dix-sept Fremm.
Quant aux BPC, qui devaient être quatre, ils ne seront finalement que trois. Le troisième BPC, le Dixmude, commandé par anticipation dans le cadre du plan de relance de l’économie, a été réceptionné en janvier 2012. Un sister-ship devait figurer dans la prochaine loi de programmation militaire, avec une livraison à l’horizon 2020. Finalement, le TCD Siroco ne sera pas remplacé.
Le dock flottant I38 est arrivé en rade de Toulon le 29/04/2013
Le dock flottant évitera de devoir déplacer l'ex "Saône", qui menace de sombrer. (photo Alain Lepigeon)
Parti à la mi-avril de Croatie, le dock flottant I38, remorqué par le remorqueur italien Sea Dream est arrivé à Toulon le 27 avril. Accueilli par les remorqueurs Toulonnais XVI et XVII de la société SNRTM, le dock a été amarré à La Seyne-sur-Mer en zone portuaire de Bregaillon. Il y restera le temps de la préparation de la coque de l'ex-Saône puis sera positionné en petite rade à hauteur du fort de l'Eguillette où les fonds permettent son immersion et la prise en charge de l'ancien navire militaire, prévue vers la fin du mois de mai. Trois anciens navires de la Marine nationale doivent y être déconstruits : les ex-Dives, Argens, outre l’ex-Saône. Le désamiantage et le découpage seront réalisés par un groupement momentané d’entreprises réunissant Foselev et Top Decide.
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"Le monde appartient à ceux qui ont des ouvriers qui se lèvent tôt"