Bonjour à tous
Voici un petit historique de ce modèle:
Historique de l'Albatros:
L Albatros a été construit dans les chantiers navals de Baltimore en 1840. Il possédait déjà un pont armé car il avait été construit pour défendre les côtes des USA. La forme svelte de la coque et le pont dégagé sont une copie des frégates francaises qui naviguaient fréquemment près des ports américains au cours de la Guerre d Independance.
Aux Etats Unis, la goélette ("schooner" en anglais) a acquis un aspect définitif à la première moitié du XVIIIe siècle et s'est rapidement établie sur les deux côtes. Sa coque, fine et plate, est idéale pour obtenir une bonne allure. Elles étaient alors consacrées au transport commercial et à la pêche en haute mer.
Historique et caractéristiques des goélettes
Une goélette est un voilier dont le mât de misaine, placé à l'avant du grand mât, est plus court que ce dernier ou de taille égale et porte des voiles auriques (placées dans l'axe du navire) ou bermudiennes. On parle aussi de gréement de goélette. Ce nom n'apparut que tardivement en France, vers 1751, sous la forme de «go(u)ëlette». On dit que les Bretons auraient nommé ainsi ces excellents petits voiliers aux formes fines et légères. Le gréement est originaire de Hollande du XVIIe siècle.
On trouve plusieurs types de goélettes:
Les goélettes de pêche:
Voici une goélette de pêche, gréée seulement avec des voiles auriques:
Les goélettes à hunier
Une goélette à hunier(s) est une goélette dont la misaine aurique à corne est surmontée d'une voile carrée nommée hunier. Le mât de misaine, celui qui est situé à l'avant du grand mât, porte une hune et est prolongé par un mât de hune fixé fermement au bas-mât. Ce mât de hune est équipé de deux, trois ou rarement quatre vergues destinées à établir des voiles carrées, les huniers.
Voici un exemple de goélette deux mats à hunier, le jaocb meindert:
Certaines goélettes à hunier portent un second mât de hune, avec ses vergues, fixé à un autre mât, normalement au grand mât. Le(s) mât(s) de hune avec ses vergues remplacent le prolongement classique d'un mât de « goélette franche ». La goélette franche n'est pas équipée de voile carrée, et permet d'établir à cet emplacement un flèche. Ce flèche, voile de flèche, est une voile triangulaire hissée au-dessus de la misaine, de la grand voile, ou autre, mais toujours au-dessus d'une voile aurique à corne.
Ce type de goélette à huniers est la goélette originale, très élégante et rapide. Les précurseurs de la goélette à huniers furent construits la première fois à Baltimore aux États-Unis au XVIIIe siècle, pourquoi ils furent nommés les Clippers de Baltimore ou des Clippers Baltimoriens.
Les goélette à trois mâts:
Une goélette à trois mâts ou trois-mâts latin (ne pas confondre avec un trois-mâts goélette), est un navire à voile de type goélette, dotée de trois mâts, dont tous les mâts sont gréés généralement en voiles auriques. Dans ce cas, la goélette peut porter huniers, perroquet et même cacatois à l'un ou à plusieurs de ses mâts. Elle n'a surtout aucun phare carré. Les goélettes franches à trois mâts portent des voiles à corne et des flèches sur les trois mâts. Il existe également des goélettes à trois mâts à voiles bermudiennes, d'autres à voiles d'étai
En voici un exemple, Le Regina Maris:
Les goélettes paimpolaises
Au XIXe siècle Paimpol, alors que la ville ne disposait que de petits chantiers, a développé une importante campagne de pêche en Islande. En 1860, le maître constructeur diplômé de l'Arsenal de Cherbourg, Louis Laboureur, se lança dans la construction d'une grosse unité sur les cales du Four à Chaux : la première goélette paimpolaise spécialement adaptée à la pêche en Islande est née.
L'activité des chantiers navals fut importante et au plus fort de l'activité de construction Paimpol comptait huit à dix cales de lancement. Paimpol est à son apogée en 1895 pour l'armement de la grande pêche en Islande : 200 mâts sont comptabilisés dans le port, dont 82 navires islandais.
Les deux navires-écoles de la marine nationale française, l'Étoile et la Belle Poule, répliques d'anciens voiliers de pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve sont deux voiliers jumeaux de type paimpolaise gréés en goélette à huniers, c’est-à-dire qu'ils portent un petit hunier sur le mât de misaine.
Une photo de la belle poule:
Les quatre mâts goélettes
Les quatre-mâts goélette portent un phare carré sur le mât de misaine et des voiles d'étai (voile triangulaires) entre ses autres mâts, qui portent des voiles à corne surmontées d'une flèche. Le mât d'artimon est un mât de barque.
Un exemple, le Star Clipper:
L'épopée des terre-neuvas et de la pêche en islande
Pendant plusieurs siècles, la pêche à la morue a tenu une place prépondérante dans l’économie de plusieurs régions du littoral français. Elle a fait vivre la Baie de St-Brieuc, la côte de Goëlo et du Trégor autant que St-Malo, Fécamp ou Dunkerque. A l’apogée de la pêche à Islande Paimpol armait 80 goélettes, une flotte imposante qui non seulement donnait du travail aux « gens de mer » mais nécessitait l’existence de nombreuses activités commerciales, artisanales et industrielles directement liées à l’armement des navires et à la vente de la « morue verte » et de la « morue sèche ».Chaque année du milieu de l’hiver au début du printemps, des centaines de goélettes ou trois-mâts et leurs matelots partaient pour des campagnes de six à huit mois, à des milliers de kilomètres de nos côtes.
Jusqu’en 1900 les voiliers eurent l’exclusivité de cette pêche, avant que les chalutiers n’apparaissent. 1935 marque la fin de la pêche sur des navires à voiles. Les équipages étaient composés de marins, mais aussi de nombreux paysans qui retrouvaient leurs champs au retour- si toutefois ils revenaient… Dans ces mers froides et dangereuses où sévissent tempêtes violentes et brumes épaisses, la menace de mort étaient permanente.
Malgré les souffrances et les successions de sinistres endeuillant régulièrement les familles, les hommes embarquaient chaque mois de février ou de mars pour Terre-Neuve ou Islande. On y voyait volontiers pour les mousses une éducation virilisante mais surtout comme le dit une veuve d’islandais, citée par Mgr Kerleveo : « Ar bara e oa du-haut…Le pain était la-bas ».
Les goélettes de nos jours
De nombreuses goélettes sont encore en état de naviguer, principalement aux Etats Unis ( l'Alabama...) aux Pays Bas ( la Marie Galante...) et en France (les navires école la Belle Poule et l'Etoile), la Marité est le dernier terre-neuvier français encore en état de naviguer:
Pour finir, je vous invite à une petite navigation sur l'une des plus célèbre goélette; le Blue Nose II:
https://www.youtube.com/watch?v=J6XcpQqs5gg&feature=related
Quelques photos de mon modèle
Une vison d'ensemble:
La proue:
La voilure:
Le gréement:
Le gréement de bas mât:
Enfin le pont:
Dernière édition par Cyril Bianco le Lun 18 Juil 2011, 18:03, édité 10 fois
_________________
En faisant des maquettes de bateaux, on parcoure les sept mers.
Bâteau en cours :
Le cotre "Le Renard" Soclaine
Bateau fini :
L' Albatros constructo, Union constructo.
America Scientific Heritage.
Bateaux préférés :
La santa maria, le hermione lafayette...
Voici un petit historique de ce modèle:
Historique de l'Albatros:
L Albatros a été construit dans les chantiers navals de Baltimore en 1840. Il possédait déjà un pont armé car il avait été construit pour défendre les côtes des USA. La forme svelte de la coque et le pont dégagé sont une copie des frégates francaises qui naviguaient fréquemment près des ports américains au cours de la Guerre d Independance.
Aux Etats Unis, la goélette ("schooner" en anglais) a acquis un aspect définitif à la première moitié du XVIIIe siècle et s'est rapidement établie sur les deux côtes. Sa coque, fine et plate, est idéale pour obtenir une bonne allure. Elles étaient alors consacrées au transport commercial et à la pêche en haute mer.
Historique et caractéristiques des goélettes
Une goélette est un voilier dont le mât de misaine, placé à l'avant du grand mât, est plus court que ce dernier ou de taille égale et porte des voiles auriques (placées dans l'axe du navire) ou bermudiennes. On parle aussi de gréement de goélette. Ce nom n'apparut que tardivement en France, vers 1751, sous la forme de «go(u)ëlette». On dit que les Bretons auraient nommé ainsi ces excellents petits voiliers aux formes fines et légères. Le gréement est originaire de Hollande du XVIIe siècle.
On trouve plusieurs types de goélettes:
Les goélettes de pêche:
Voici une goélette de pêche, gréée seulement avec des voiles auriques:
Les goélettes à hunier
Une goélette à hunier(s) est une goélette dont la misaine aurique à corne est surmontée d'une voile carrée nommée hunier. Le mât de misaine, celui qui est situé à l'avant du grand mât, porte une hune et est prolongé par un mât de hune fixé fermement au bas-mât. Ce mât de hune est équipé de deux, trois ou rarement quatre vergues destinées à établir des voiles carrées, les huniers.
Voici un exemple de goélette deux mats à hunier, le jaocb meindert:
Certaines goélettes à hunier portent un second mât de hune, avec ses vergues, fixé à un autre mât, normalement au grand mât. Le(s) mât(s) de hune avec ses vergues remplacent le prolongement classique d'un mât de « goélette franche ». La goélette franche n'est pas équipée de voile carrée, et permet d'établir à cet emplacement un flèche. Ce flèche, voile de flèche, est une voile triangulaire hissée au-dessus de la misaine, de la grand voile, ou autre, mais toujours au-dessus d'une voile aurique à corne.
Ce type de goélette à huniers est la goélette originale, très élégante et rapide. Les précurseurs de la goélette à huniers furent construits la première fois à Baltimore aux États-Unis au XVIIIe siècle, pourquoi ils furent nommés les Clippers de Baltimore ou des Clippers Baltimoriens.
Les goélette à trois mâts:
Une goélette à trois mâts ou trois-mâts latin (ne pas confondre avec un trois-mâts goélette), est un navire à voile de type goélette, dotée de trois mâts, dont tous les mâts sont gréés généralement en voiles auriques. Dans ce cas, la goélette peut porter huniers, perroquet et même cacatois à l'un ou à plusieurs de ses mâts. Elle n'a surtout aucun phare carré. Les goélettes franches à trois mâts portent des voiles à corne et des flèches sur les trois mâts. Il existe également des goélettes à trois mâts à voiles bermudiennes, d'autres à voiles d'étai
En voici un exemple, Le Regina Maris:
Les goélettes paimpolaises
Au XIXe siècle Paimpol, alors que la ville ne disposait que de petits chantiers, a développé une importante campagne de pêche en Islande. En 1860, le maître constructeur diplômé de l'Arsenal de Cherbourg, Louis Laboureur, se lança dans la construction d'une grosse unité sur les cales du Four à Chaux : la première goélette paimpolaise spécialement adaptée à la pêche en Islande est née.
L'activité des chantiers navals fut importante et au plus fort de l'activité de construction Paimpol comptait huit à dix cales de lancement. Paimpol est à son apogée en 1895 pour l'armement de la grande pêche en Islande : 200 mâts sont comptabilisés dans le port, dont 82 navires islandais.
Les deux navires-écoles de la marine nationale française, l'Étoile et la Belle Poule, répliques d'anciens voiliers de pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve sont deux voiliers jumeaux de type paimpolaise gréés en goélette à huniers, c’est-à-dire qu'ils portent un petit hunier sur le mât de misaine.
Une photo de la belle poule:
Les quatre mâts goélettes
Les quatre-mâts goélette portent un phare carré sur le mât de misaine et des voiles d'étai (voile triangulaires) entre ses autres mâts, qui portent des voiles à corne surmontées d'une flèche. Le mât d'artimon est un mât de barque.
Un exemple, le Star Clipper:
L'épopée des terre-neuvas et de la pêche en islande
Pendant plusieurs siècles, la pêche à la morue a tenu une place prépondérante dans l’économie de plusieurs régions du littoral français. Elle a fait vivre la Baie de St-Brieuc, la côte de Goëlo et du Trégor autant que St-Malo, Fécamp ou Dunkerque. A l’apogée de la pêche à Islande Paimpol armait 80 goélettes, une flotte imposante qui non seulement donnait du travail aux « gens de mer » mais nécessitait l’existence de nombreuses activités commerciales, artisanales et industrielles directement liées à l’armement des navires et à la vente de la « morue verte » et de la « morue sèche ».Chaque année du milieu de l’hiver au début du printemps, des centaines de goélettes ou trois-mâts et leurs matelots partaient pour des campagnes de six à huit mois, à des milliers de kilomètres de nos côtes.
Jusqu’en 1900 les voiliers eurent l’exclusivité de cette pêche, avant que les chalutiers n’apparaissent. 1935 marque la fin de la pêche sur des navires à voiles. Les équipages étaient composés de marins, mais aussi de nombreux paysans qui retrouvaient leurs champs au retour- si toutefois ils revenaient… Dans ces mers froides et dangereuses où sévissent tempêtes violentes et brumes épaisses, la menace de mort étaient permanente.
Malgré les souffrances et les successions de sinistres endeuillant régulièrement les familles, les hommes embarquaient chaque mois de février ou de mars pour Terre-Neuve ou Islande. On y voyait volontiers pour les mousses une éducation virilisante mais surtout comme le dit une veuve d’islandais, citée par Mgr Kerleveo : « Ar bara e oa du-haut…Le pain était la-bas ».
Les goélettes de nos jours
De nombreuses goélettes sont encore en état de naviguer, principalement aux Etats Unis ( l'Alabama...) aux Pays Bas ( la Marie Galante...) et en France (les navires école la Belle Poule et l'Etoile), la Marité est le dernier terre-neuvier français encore en état de naviguer:
Pour finir, je vous invite à une petite navigation sur l'une des plus célèbre goélette; le Blue Nose II:
https://www.youtube.com/watch?v=J6XcpQqs5gg&feature=related
Quelques photos de mon modèle
Une vison d'ensemble:
La proue:
La voilure:
Le gréement:
Le gréement de bas mât:
Enfin le pont:
Dernière édition par Cyril Bianco le Lun 18 Juil 2011, 18:03, édité 10 fois
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En faisant des maquettes de bateaux, on parcoure les sept mers.
Bâteau en cours :
Le cotre "Le Renard" Soclaine
Bateau fini :
L' Albatros constructo, Union constructo.
America Scientific Heritage.
Bateaux préférés :
La santa maria, le hermione lafayette...