GONFARON a écrit: Il me manque deux trois babioles ,et après je referai des photos dans la rubrique terminé ,bon Dimanche Stéphane .
On hâte de voir la bête , ce lévrier des mers, en entier au grand jour dans les deux sens du terme.
Il emporta des centaines de tonnes d'or depuis Brest jusqu'à Halifax, Fort-De-France, en plusieurs voyages, au début de la guerre en 1940.
"...Le 3 juin, les marins permissionnaires se promènent dans la rue principale d’Halifax. Déambulant dans les commerces et dans les cinémas, ils profitent de l’accueil chaleureux du continent nord-américain. Mais très vite, ils sont rattrapés par la situation en métropole.
Le capitaine de vaisseau Robert Battet, commandant du « Bertin », reçoit un message urgent de l’état-major de la Marine :
« Ralliez France immédiatement ».
Pour les quelques dizaines de marins encore dans les rues, il faut courir vers le navire au plus vite. Certains sont conduits au port en voiture par des habitants.
Dès la fin du ravitaillement en vivres et en mazout, le croiseur appareille seul et cingle vers Brest à 25 nœuds, vitesse économique. Capable de filer 40 nœuds, vitesse encore très élevée de nos jours, l’Émile Bertin est alors le croiseur le plus rapide du monde. À bord, la détente des permissionnaires fait place à l’inquiétude. Les nouvelles du front sont désastreuses et le compte à rebours pour évacuer les 1 642 tonnes d’or français, belge et polonais a commencé....
....Le paquebot Pasteur appareille de Brest avec l’or à son bord le 2 juin en soirée. Le 5 juin, il croise dans l’Atlantique l’Émile Bertin, parti d’Halifax deux jours plus tôt. Le croiseur, montant à plus de 30 nœuds les derniers jours, arrive à Brest le 9 juin...."
Loïc Guermeur. "Les grandes histoires navales de la seconde guerre mondiale" (p. 57). PLON.