Voici un exemple de ma fascination pour l'école française de construction navale des années 30, le destroyer (le torpilleur d'escadre) l'Adroit, ex. l'Epée de la classe le Hardi. Dans la seconde moitié des années 30, la Marine française s'est rendu compte qu'elle ne disposait pas de destroyers pouvant être utilisés pour escorter les derniers cuirassés rapides, Dunkerque, Strasbourg, Richelieu. Les destroyers existants de la classe Bourrasque/Simoun, avec leur vitesse maximale inférieure à 30 nœuds, étaient tout simplement trop lents. C'est ainsi que le Hardi a été conçu. Les nouveaux navires pouvaient facilement atteindre 37 noeuds à pleine charge, portaient 6 canons de 130 mm (3xII) et avaient 7 tubes lance-torpilles (2xII et 1xIII). La défense anti-aérienne était plutôt faible et consistait en 2 canons de 37 mm (1xII) et 4 mitrailleuses Hotchkiss de 13,2 mm. Mon modèle représente l'Adroit (le nom a été utilisé pour la deuxième fois pour commémorer le destroyer perdu plus tôt dans la guerre) en 1942, tel qu'il apparaissait juste avant d'être sabordé à Toulon le 27 novembre 1942. Son armement anti-aérien a été renforcé en introduisant les nouveaux canons Hotchkiss de 25 mm à l'avant et en déplaçant les mitrailleuses de 13,2 mm sur le pont arrière. Les mitrailleuses Browning de 8 mm ont été placées sur des plates-formes spéciales sur les deux côtés de la tourelle X, ou, plus correctement la "pseudo-tourelle". Les bandes d'identification tricolores ont été appliquées aux tourelles A et Y. Le modèle est entièrement construit par moi en papier, y compris les décalcomanies, avec les rampes Eduard. Les matériaux comprennent également les cheveux de ma femme pour le gréement et les moustaches de mon chat pour les bras des cadrans d'artillerie ;-).