Cercle de giration:
J’ai participé à ce genre de manœuvre. C’est assez impressionnant.
On prévient la cuisine impérativement avant.. Si on veut manger chaud..
Cette manoeuvre est réalisé lors du neuvage du navire à différentes vitesses. Les datas sont enregistrées, puis un graphe en est tiré et est généralement affiché à la passerelle, c'est appelé "le cercle de giration".
Certains gros navires ont la particularité de rentrer dans leur cercle de giration, on voit alors une spirale, surtout grace à des azipods ou des gouvernail de type Becker (avec un flap mobile sur le bord de fuite qui peut diriger le flux d'eau à 90°).
Cette manoeuvre est également effectué lors d'un exercice ou pas d'homme à la mer, elle s'appelle manoeuvre Boutakoff.
http://voilejmh.free.fr/voile/fichiers/pdf/manoeuvre.pdf
La courbe de giration d'un navire comporte quatre composantes numériques : avance (90°), transfert (90°), diamètre tactique (180°) et diamètre de giration (360°)Note de bas de page 9. Ces paramètres peuvent constituer des mesures à partir desquelles on élabore des critères et des normes applicables à différents navires, mais ils donnent peu d'information sur l'espace dont un navire a besoin pour manoeuvrer. La trajectoire balayée (swept path) est la donnée la plus utile dont les lamaneurs se servent pour estimer la marge de manoeuvre dans une voie navigable qui les sépare des autres navires et des obstacles. L'avance balayée maximale (maximum swept advance) et le transfert balayé maximal (maximum swept transfer) sont supérieurs à l'avance et au transfert ordinairesNote de bas de page 10.
http://tsb.gc.ca/fra/rapports-reports/marine/1999/m99l0098/m99l0098.html?wbdisable=true
Figure 5. Diagramme montrant la trajectoire balayée
Pour les manœuvres de port: Il faut savoir que certains ports non pas de remorqueurs ou n’en avait pas ou equipé d’un remorqueur quasi inutile car obsolète, je pense à Pointe à Pitre ou à Fort de France, pour citer des noms qui parlent.
Pointe à pitre, a été équipé tardivement d’un remorqueur dans les années 1990, peu puissant, le Boris, sister ship du St Gilles qu’on peut visiter au musée maritime de La Rochelle, il n’était pas très utile. Il a finit comme récif à plongeurs.
Les gros minéraliers de plus de 200 mts s’accostant à Jarry près de la centrale électrique EDF, faisait leur manœuvre d’accostage sans remorqueur, il fallait faire un 180° au navire avant de l’accoster, ça se faisant en mouillant une des ancres dans le port. Elle servait de point fixe pour faire tourner le navire sur lui même avec l’aide son unique hélice, pas de propulseur d’étrave sur ces grands navires. C’était assez impressionnant, du grand art de pilote portuaire. Idem pour les porte containers. Je regrette de ne pas avoir filmer ça a l’époque, ça valait le coup d’œil.
Accostage sans remorqueur à Pointe à Pitre, ici un feeder avec propulseur d’étrave:
https://m.youtube.com/watch?v=05ROmFSOSfU