Franchement, elle est superbe, tous ses petits défauts la rende encore plus magique, elle a une âme, alors pourquoi la détruire, tu en ferais certainement une plus réussie techniquement parlant, mais peut être moins atypique. ca me rappelle les vieilles maquettes qu'on trouvait chez les brocanteurs dans l'autre siècle, pleine de charmes parce que subtilement imparfaites.
En tout cas beau travail, tu as dû y passer du temps.. Les détails sont impressionnants.
Pascal.
Gargousse a écrit: Bonjour à tous les amis modélistes navals, je place ici une série de photographies d’une galère «Réale de France» que j’ai réalisée il y a de nombreuses années; c’est même ma toute première tentative de maquette sérieuse; l’original est au Musée de la Marine de Paris qui en a publié (A.A.M.M.) il y a très longtemps les plans légèrement modifiés (2 feuilles au 1/75° avec quelques photos en noir & blanc); ce sont ces vieux plans que j’ai utilisés pour cette maquette au 1/75°, fortement aidé par la superbe décoration en bronze doré, les voiles et l’accastillage achetés dans l’ancienne maison Stab de la rue des Petits Champs à Paris.
Ma maquette est souvent admirée par ceux qui la voient et c’est sûr qu’elle a de l’allure… vue de loin; mais ce n’est, hélas, qu’une apparence qui disparait vite lorsque l’on se rapproche et que l’on s’attarde sur les détails; comme chacun pourra le constater avec les photos rapprochées, ce travail de débutant est loin d’être convaincant et j’ai très régulièrement le projet de le détruire pour récupérer la superbe décoration dorée, les rames et l’accastillage afin de refaire un modèle « nickel » et sans aucun défaut dans les détails; c’est d’autant plus tentant qu’a été publiée depuis une large et magnifique documentation sur les galères des XVII° et XVIII°s qui a permis à beaucoup de modélistes de réaliser des modèles splendides et de grande valeur. On verra…
Contrairement à ce que l’on entend souvent, je trouve que la réalisation d’une maquette de galère n’est pas si compliquée : la coque est assez simple, sans sabords et avec un seul pont (que l’on appelle « couverte »), les canons ne sont que 5, avec des affûts très sommaires et le gréement d’une simplicité déconcertante; la difficulté principale réside dans la partie « nage » mais c’est surtout une affaire de patience, de méticulosité et de régularité; beaucoup de pièces sont semblables et peuvent être fabriquées « à la chaine »; en revanche le bon alignement est essentiel, il demande énormément d’attention et de précision; c’est, à mon avis, la seule vraie difficulté du modèle. Si les modélistes débutants qui regarderont cette galère le font avec un oeil inquisiteur et critique, ils pourront éviter, je l’espère, mes erreurs de jeunesse. Je serais alors heureux de leur avoir été utile avec cette présentation.