C'est bien lui.
Autres particularités du bonhomme. Il picolait comme un trou, mais je te rassure, moins que son ami Houston.
Et ce héros magnifique, devenu un notable en épousant la fille du gouverneur mexicain de Bexar (San Antonio), s'était d'abord illustré comme escroc, en vendant aux colons américains, des terres qui ne lui appartenaient pas.
Le jeune et fringant Travis n'était pas mal non plus. Lui, avait fui la Louisiane en abandonnant femme et enfants, crîblé de dettes de jeu et suspect d'avoir assassiné le mari de sa maîtresse.
Le comble, c'est que les Américains, c'est sur le brave Louis "Moses" Rose, qu'ils tapent à bras raccourcis.
Il était Français et plus âgé que la moyenne des défenseurs, d'ou son surnom de Moïse. Quand Travis proposa à ses hommes de quitter le fort ou de rester, ce fut le seul à partir. A sa décharge, il avait déja survécu à la calamiteuse Campagne de Russie et à Waterloo, on peut le comprendre.
Devenu boucher, il n'oublia jamais ses défunts compagnons et lutta pour que le gouvernement texan, soudainement oublieux, respecte sa promesse faite aux familles des défenseurs, d'accorder à chacune d'elle 210 000 acres de terrre à titre de dédommagement.
Quand la France refusa de participer à la guerre en Irak, les Américains rancuniers ressortirent Louis Rose du chapeau en disant que ce n'était pas étonnant. Les Français n'ont pas changé, ils sont comme Louis Rose, the coward of The Alamo. Edifiant, non?