Il y a longtemps, bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine… j’ai monté cette jolie maquette au 1/24e de la célèbre sonde interplanétaire… ou devrait-on dire désormais interstellaire puisque qu’elle a quitté le système Solaire.
En triant mes photos je suis retombé sur celles du montage et je vous propose de le partager ici.
Une petite révision au sujet de l’original pour briller dans les salons :
Pioneer 10 et 11 sont deux sondes spatiales lancées par la NASA le 2 mars 1972 et le 6 avril 1973 respectivement. Ces deux engins de seulement 260kg furent les premiers à survoler de près la planète géante Jupiter et ses satellites en novembre 1973 et novembre 1974 respectivement, puis la planète Saturne en 1979 pour Pioneer 12. Enfin, ces deux sondes furent les premiers objets de main d’Homme à atteindre la vitesse de libération qui leur a permis de quitter notre système solaire.
En mars 1997 on cessa le contact permanent avec Pioneer 10 qui fonctionnait toujours grâce à ses deux générateurs radio-isotopiques (nucléaires) embarqués. Elle fut « doublée » en 1998 par Voyager 1 qui était plus rapide. Enfin, en 2003 on capta un dernier signal très faible, puis plus rien. La sonde continue sur sa trajectoire : début 2016 elle se trouvait à 114 unités astronomiques (114 fois la distance Terre-Soleil soit environ 17 milliards de km) et avançait à 12km/s en direction de l’étoile Aldébaran qu’elle est sensée atteindre… dans deux millions d’années.
La maquette est composée de pièces en résine (assez correctement moulées, mais comportant souvent de petites bulles qui ont demandé un temps certain pour être bouchées), quelques pièces en photo découpe, un lot de tiges (rond laiton et tube en cuivre) et deux feuilles d’aluminium orange/ argent pour la protection thermique.
Comme il s’agissait d’un premier montage dans ce genre, un premier « tour de piste » je n’ai pas voulu trop mettre mon nez dans la recherche des erreurs qui sont petites mais assez nombreuses sur ce kit. Tout au plus j’ai appliqué quelques améliorations « faciles à poser ».
Pour mes futurs montages, j’assemblerai en scratch intégral ou en prototypage 3D « maison » en me basant sur les « blueprints » officiels…
Après avoir bouché la plupart des trous de bulles dans les pièces en résine, on commence par la pose de la protection thermique.
Le film alu fourni est vraiment excellent et se pose très bien. J’ai opté pour un collage à la super glue qui fonctionne parfaitement. Dès qu’un panneau est collé, je m’empresse de repérer et percer les multiples trous dans lesquels viendront se positionner les bras et autres supports d’instruments. Il s’agit de n’en oublier aucun.
La jupe de liaison avec le lanceur est vraiment trop chargée en bulle et ses longerons périphériques seront refaits entièrement en carte plastique.
Les parties non recouvertes de protection thermique sont peintes dans la couleur métallisée correspondante (aluminium, titane, magnésium). J’ai utilisé des teintes Alclad2 passées à l’aérographe sur une sous-couche Alclad2 noir brillant. Le résultat est absolument bluffant : on dirait vraiment du métal.
Les six supports de l’antenne sont livrés en photo découpe… ils sont plats alors que les originaux sont des tubes ronds.
Leur revêtement métallique brillant renvoie particulièrement bien la lumière et j’ai donc préféré les remplacer par du rond de laiton de 1mm peint couleur cuivre (toujours à l’Alclad2).
Les parties « chromées » sont réalisées avec une petite bande de Bare Metal (feuille de métal autocollante ultra mince)
Fabrication du bras du magnétomètre : un tube de cuivre au bout duquel j’ai emmanché un rond de laiton qui vient s’encastrer dans la pièce en résine. Le tout est gainé de protection thermique.
Assemblage des nombreux bras supports d’instrument. Laiton peint et/ ou recouvert de protection thermique.
La minuscule caméra qui prit les fameuses photos de Jupiter et des ses principales lunes :
L’assemblage de l’antenne sur ses six supports.
C’est ici le « morceau de bravoure » car le positionnement est particulièrement difficile.
Après moult essais, j’ai immobilisé l’antenne par rapport au bloc d’instruments avec une boule de Plastiline écrasée entre les deux, juste le temps de coller trois supports, puis j’ai retiré la pâte et collé les autres supports. Le parallélisme n’est pas vraiment parfait (d’autant que l’antenne est légèrement voilée et impossible à redresser), mais l’ensemble est tout à fait présentable. C’est une phase vraiment très difficile.
Pose du détecteur d’astéroïdes avec un angle bizarre : j’aime bien.
Pose de l’antenne à faible gain. Elle manquait dans le kit et je l’ai réalisée en laiton avec une coupelle de plastique.
La caméra est en place :
L’autre morceau de bravoure : la pose des deux blocs de moteurs d’attitude, de chaque côté de l’antenne. Les blocs sont supportés par trois jambes qui viennent prendre appui sur le compartiment central… attention aux angles et à l’orientation !
L’antenne à gain moyen. Le trépied en rond de plastique traverse la parabole et vient se coller sur le compartiment central au-dessous… compas dans l’œil nécessaire car on n’a pratiquement aucun repère.
Le corps de l’engin est pratiquement terminé.
Les quatre générateurs radio-isotopiques sont en résine, groupés par deux sur un support triangulaire en photo-découpe. Ils sont peints couleur titane (selon la notice) alors que les photos pourraient aussi indiquer un blanc-crème.
Les générateurs étaient fixés à l’extrémité de trois câbles semi-rigides qui étaient déroulés depuis le compartiment central et maintenus tendus par la force centrifuge. Les trois câbles sont figurés par trois ronds de laiton de 0,8mm peints de couleur aluminium.
Collage des « câbles » :
Collage du pare-soleil du senseur d’étoile. L’objectif du senseur est réalisé en scratch à l’intérieur (une petite plaque avec un trou au milieu) :
Réalisation des renforts de l’antenne de gain moyen (carte plastique) :
Allez, un peu de détaillage : câbles, cordons, etc… :
Pose de la « Plaque ». Pioneer X emportait une plaque gravée célèbre à destination d’éventuels extra-terrestres et qui montrait un certain nombre de symboles, deux silhouettes humaines et le moyen d’identifier le point de départ du vaisseau.
J’ai réalisé une reproduction de la plaque en photo découpe sur laiton de 0,2mm à partir d’un décalque de l’original.
Voilà, l’assemblage est pratiquement terminé. Encore un bon nombre de retouches de peinture et de protection thermique et l’engin est monté sur son support. Fidèle à mon habitude, j’ai opté pour un bloc de chêne massif traité à l’huile avec une plaque personnalisée que j’ai réalisée en photo découpe. J’y ai posé deux logos du JPL et de la NASA, version 1972, réalisés en décalque.
La sonde est terminée. Ce fut un montage assez délicat par moment, qui demande un bon « coup d’œil » pour les orientations ou alignements. Le sujet est très « exotique » et la maquette terminée a « une sacré gueule ».
Sur fond noir :
Vues de détail :
Cette grosse maquette fit première sortie pour le salon d’Évreux, les 27 et 28 octobre 2012.
Deux semaines plus tard elle remportait la médaille d’or dans sa catégorie au salon de Telford 2012
_Bruno
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !
En triant mes photos je suis retombé sur celles du montage et je vous propose de le partager ici.
Une petite révision au sujet de l’original pour briller dans les salons :
Pioneer 10 et 11 sont deux sondes spatiales lancées par la NASA le 2 mars 1972 et le 6 avril 1973 respectivement. Ces deux engins de seulement 260kg furent les premiers à survoler de près la planète géante Jupiter et ses satellites en novembre 1973 et novembre 1974 respectivement, puis la planète Saturne en 1979 pour Pioneer 12. Enfin, ces deux sondes furent les premiers objets de main d’Homme à atteindre la vitesse de libération qui leur a permis de quitter notre système solaire.
En mars 1997 on cessa le contact permanent avec Pioneer 10 qui fonctionnait toujours grâce à ses deux générateurs radio-isotopiques (nucléaires) embarqués. Elle fut « doublée » en 1998 par Voyager 1 qui était plus rapide. Enfin, en 2003 on capta un dernier signal très faible, puis plus rien. La sonde continue sur sa trajectoire : début 2016 elle se trouvait à 114 unités astronomiques (114 fois la distance Terre-Soleil soit environ 17 milliards de km) et avançait à 12km/s en direction de l’étoile Aldébaran qu’elle est sensée atteindre… dans deux millions d’années.
La maquette est composée de pièces en résine (assez correctement moulées, mais comportant souvent de petites bulles qui ont demandé un temps certain pour être bouchées), quelques pièces en photo découpe, un lot de tiges (rond laiton et tube en cuivre) et deux feuilles d’aluminium orange/ argent pour la protection thermique.
Comme il s’agissait d’un premier montage dans ce genre, un premier « tour de piste » je n’ai pas voulu trop mettre mon nez dans la recherche des erreurs qui sont petites mais assez nombreuses sur ce kit. Tout au plus j’ai appliqué quelques améliorations « faciles à poser ».
Pour mes futurs montages, j’assemblerai en scratch intégral ou en prototypage 3D « maison » en me basant sur les « blueprints » officiels…
Après avoir bouché la plupart des trous de bulles dans les pièces en résine, on commence par la pose de la protection thermique.
Le film alu fourni est vraiment excellent et se pose très bien. J’ai opté pour un collage à la super glue qui fonctionne parfaitement. Dès qu’un panneau est collé, je m’empresse de repérer et percer les multiples trous dans lesquels viendront se positionner les bras et autres supports d’instruments. Il s’agit de n’en oublier aucun.
La jupe de liaison avec le lanceur est vraiment trop chargée en bulle et ses longerons périphériques seront refaits entièrement en carte plastique.
Les parties non recouvertes de protection thermique sont peintes dans la couleur métallisée correspondante (aluminium, titane, magnésium). J’ai utilisé des teintes Alclad2 passées à l’aérographe sur une sous-couche Alclad2 noir brillant. Le résultat est absolument bluffant : on dirait vraiment du métal.
Les six supports de l’antenne sont livrés en photo découpe… ils sont plats alors que les originaux sont des tubes ronds.
Leur revêtement métallique brillant renvoie particulièrement bien la lumière et j’ai donc préféré les remplacer par du rond de laiton de 1mm peint couleur cuivre (toujours à l’Alclad2).
Les parties « chromées » sont réalisées avec une petite bande de Bare Metal (feuille de métal autocollante ultra mince)
Fabrication du bras du magnétomètre : un tube de cuivre au bout duquel j’ai emmanché un rond de laiton qui vient s’encastrer dans la pièce en résine. Le tout est gainé de protection thermique.
Assemblage des nombreux bras supports d’instrument. Laiton peint et/ ou recouvert de protection thermique.
La minuscule caméra qui prit les fameuses photos de Jupiter et des ses principales lunes :
L’assemblage de l’antenne sur ses six supports.
C’est ici le « morceau de bravoure » car le positionnement est particulièrement difficile.
Après moult essais, j’ai immobilisé l’antenne par rapport au bloc d’instruments avec une boule de Plastiline écrasée entre les deux, juste le temps de coller trois supports, puis j’ai retiré la pâte et collé les autres supports. Le parallélisme n’est pas vraiment parfait (d’autant que l’antenne est légèrement voilée et impossible à redresser), mais l’ensemble est tout à fait présentable. C’est une phase vraiment très difficile.
Pose du détecteur d’astéroïdes avec un angle bizarre : j’aime bien.
Pose de l’antenne à faible gain. Elle manquait dans le kit et je l’ai réalisée en laiton avec une coupelle de plastique.
La caméra est en place :
L’autre morceau de bravoure : la pose des deux blocs de moteurs d’attitude, de chaque côté de l’antenne. Les blocs sont supportés par trois jambes qui viennent prendre appui sur le compartiment central… attention aux angles et à l’orientation !
L’antenne à gain moyen. Le trépied en rond de plastique traverse la parabole et vient se coller sur le compartiment central au-dessous… compas dans l’œil nécessaire car on n’a pratiquement aucun repère.
Le corps de l’engin est pratiquement terminé.
Les quatre générateurs radio-isotopiques sont en résine, groupés par deux sur un support triangulaire en photo-découpe. Ils sont peints couleur titane (selon la notice) alors que les photos pourraient aussi indiquer un blanc-crème.
Les générateurs étaient fixés à l’extrémité de trois câbles semi-rigides qui étaient déroulés depuis le compartiment central et maintenus tendus par la force centrifuge. Les trois câbles sont figurés par trois ronds de laiton de 0,8mm peints de couleur aluminium.
Collage des « câbles » :
Collage du pare-soleil du senseur d’étoile. L’objectif du senseur est réalisé en scratch à l’intérieur (une petite plaque avec un trou au milieu) :
Réalisation des renforts de l’antenne de gain moyen (carte plastique) :
Allez, un peu de détaillage : câbles, cordons, etc… :
Pose de la « Plaque ». Pioneer X emportait une plaque gravée célèbre à destination d’éventuels extra-terrestres et qui montrait un certain nombre de symboles, deux silhouettes humaines et le moyen d’identifier le point de départ du vaisseau.
J’ai réalisé une reproduction de la plaque en photo découpe sur laiton de 0,2mm à partir d’un décalque de l’original.
Voilà, l’assemblage est pratiquement terminé. Encore un bon nombre de retouches de peinture et de protection thermique et l’engin est monté sur son support. Fidèle à mon habitude, j’ai opté pour un bloc de chêne massif traité à l’huile avec une plaque personnalisée que j’ai réalisée en photo découpe. J’y ai posé deux logos du JPL et de la NASA, version 1972, réalisés en décalque.
La sonde est terminée. Ce fut un montage assez délicat par moment, qui demande un bon « coup d’œil » pour les orientations ou alignements. Le sujet est très « exotique » et la maquette terminée a « une sacré gueule ».
Sur fond noir :
Vues de détail :
Cette grosse maquette fit première sortie pour le salon d’Évreux, les 27 et 28 octobre 2012.
Deux semaines plus tard elle remportait la médaille d’or dans sa catégorie au salon de Telford 2012
_Bruno
_________________
Hi Bob!
C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases
Si Vis Pacem Parafilmum
La sous-couche, c'est un apprêt que l'on met avant
Si on bricolait plus souvent on aurait moins la tête aux bêtises
Omnes stulti, et deliberationes non utentes, omnia tentant
Une journée au cours de laquelle on n'a pas ri est une journée perdue
Espérons que le fond de la mer est étanche
Oh, ça c'est le Quacta qui se moque du Stifling
Telle est la Voie !