Bonjour a tous
Je vous présente mon nouveau petit projet avant d'attaquer l'USS Independence du Group Build: le destroyer US "William D Porter" DD-579
D'abord un peu d'histoire, et pas n'importe laquelle:
Pendant le seconde guerre mondiale, la navy avait un navire porte-...poisse: le William D. Porter qui portait le sobriquet peu attachant de Willie Dee.
C'était un destroyer de la classe Fletcher, nommé d'après un célèbre officier de l'Union: le Commodore William D. Porter. Vous allez comprendre pourquoi ce navire, pourtant typique de sa classe, s'est détruit lui-même en détruisant pratiquement tout ce qui l'entourait, à un point tel que partout où il allait; les gens criaient "Ne tirez pas, nous sommes républicains". Ce qui n'était pas censé être drole.
La quille du William D. Porter à été posée le 7 mai 1942 à Orange, Texas au chantier Steel Corporation Consolited, il fut lancé le 27 septembre 1942. Son commandement fut donné au Capitaine de Corvette Wilfried A. Walter. Peu après il quitta Orange pour Gantanamo Bay où il arriva le 30 juillet 1943 pour essais. Après un mois d'essai et un bref arrêt a Bermuda, il arrive le 7 septembre a Charleston, Caroline du Sud, pour effectuer les réparations post essais, Puis se dirigea vers Norfolk. Là pendant 5 semaines il conduisit des exercices en mer avec l'Intrepid (CV11) et d'autres navires de la Flotte Atlantique.
Le 12 novembre 1943, le Willie Dee quitte Norfolk pour un rendez-vous avec l'Iowa (BB-61) qui se dirigeait vers l'Afrique avec une précieuse cargaison: le président Franklin D. Roosevelt qui devait participer à une réunion à Téhéran avec Staline et Churchill concernant l'ouverture du second front à l'ouest.
Les mésaventures du Willie Dee commencèrent dans le port de Norfolk, où, l'ancre mal relevée, arracha les rambardes et les armatures supportant les radeaux de sauvetage d'un destroyer amarré à ses côtés, heureusement sans faire de victimes. C’était un vilain présage pour l'avenir...Le lendemain, en fait:
Les quatre navires formant le convoi se dirigeant vers l'Afrique avaient des consignes très strictes concernant le silence radio: ce serait trop stupide d'aller donner sa position à un quelconque sous marin ennemi; quand une énorme explosion se fit entendre: les navires sonnèrent le branle-bas le combat et se mirent a zigzaguer suivant les disposition d'évitement d'attaque à la torpille. Mais qui les attaquait? les Allemands? les Japonais? que nenni...: les Américains et en l’occurrence le Willie Dee qui venait de laisser tomber de sa poupe une mine anti-sous marins et que la forte mer avait fait exploser; et dont on avait surtout pas enclenché le mécanisme de sécurité. Les livres de bord ne mentionnent d'ailleurs pas l'incident a part une défaillance de la chaudière N°3 due à une grosse vague qui balaya le pont emportant tout avec elle (même un marin qui ne fut pas retrouvé) et noya la salle des machines. Le Willie Dee quittera la formation jusqu'à l'allumage de la chaudière n°4.
Le lendemain 14 novembre, Le président Roosevelt demanda à voir la puissance de l'Iowa. Celui organisa donc un exercice de tir anti-aérien et lança pour cela des ballons météorologiques dans le ciel. La plupart de ceux-ci furent détruit par l'Iowa mais pas tous: certains dérivèrent vers le Willie Dee, qui, soucieux de faire remonter sa cote, organisa aussi son exercice de tir. Les serveurs anti-aérien menèrent l'exercice dignement en abattant les derniers ballons et dans le même temps le commandant Walter décida d'organiser un exercice de tir de torpille sur un autre navire. Pour cela, les enseignes Lawton Dawson et Tony Fazio commencèrent a simuler une situation réelle de combat. La seule différence entre un exercice et un tir réel est la présence d'amorce qui provoque l'explosion nécessaire a l'expulsion de la torpille. Pour mener l'attaque a bien, l'équipage avait également besoin d'une cible et comme cela était courant durant les exercices, ils ont utilisé un navire a proximité, la plus grande des cibles et donc la plus facile était l'Iowa.
Lorsque Dawson et Fazio furent prêt, l'officier de pont ordonna le début de l'exercice de tir. L'équipage "tira" la première torpille; petite pause puis "tira" la deuxième torpille,; petite pause, puis la troisième torpille et "Woosssssh" la torpille quitta son tube et se dirigea droit sur l'Iowa à la grande stupéfaction des officiers sur le pont. Après confirmation et dans l’excitation, le commandant Walter pris la décision d'avertir l'Iowa et la pris vite: la torpille allait mettre 2 minutes pour atteindre l'Iowa et un cuirassé ne vire pas dans un mouchoir de poche. Seulement le silence radio était de mise: on employa donc la lampe Aldis pour signaler le problème mais l'inexpérience du signaleur fit qu'il envoya une fois que la torpille s'éloignait de l'Iowa puis gagné par l’énervement signala que le Porter reculait. Plus de temps a perdre: Walter utilisa la radio. L'opérateur a bord de l'Iowa, stupéfait que l'on brisa le silence radio, demanda calmement "identifiez vous et redites nous où est ce sous-marin" L'opérateur du Willie Dee répondu: "torpille à l'eau, Lion, venez a droite,urgence, Lion, venez a droite". Plus de réponse de l'Iowa. En fait la vigie de celui-ci venait de repérer la torpille: "Torpille sur notre quart tribord! Ce n'est pas un exercice! Torpille sur notre quart tribord!"
Le branle bas fut sonné sur l'Iowa et celui-ci commença a virer brusquement a droite en augmentant sa vitesse. L'équipage du Willie Dee retint son souffle quand la manœuvre d’évitement fut terminée que la torpille explosa finalement dans le sillage du cuirasse à moins de 300 mètres de sa poupe. Walter et l'équipage du Willie Dee pouvait respirer à nouveau, mais pour eux l'incident était loin d' être terminée. Une fois que l' Iowa fut revenu dans la formation, Walter pu constater que les canons de l'Iowa étaient pointés sur le destroyer qui venait de tirer sur le président.
Suite à ces événements, le Willie Dee du quitter le convoi et du se rendre sur une base navale des Bermudes où tout l'équipage fut mis aux arrêts. Une enquête fut menée pour savoir si un saboteur s'était infiltré parmi l'équipage. Il ne s'agissait en fait pas de sabotage mais plutôt d'un manque d'expérience au sein de l'équipage du Willie Dee. En fait, seul 4 officiers sur le navire avait servi sur un autre bateau avant de monter sur le Willie Dee.
Après l'enquête, Dawson fut reconnu coupable et condamné à 14 ans de travaux forcé. Lorsque le président Roosevelt eu vent de cette sentence, il intervint dans les hautes sphères de la marine pour annuler la peine: il ne s'agissait que d'un accident, et personne n’avait été blessé. Même le commandant Walter ne fut pas relevé de son commandement, il continua a servir quelques temps encore sur le Willie Dee et ensuite sur d’autres navires et devint même amiral.
Début décembre, le Willie Dee fut envoyé dans le pacifique, plus précisément aux Iles Aléoutiennes, là où il pourrait faire peu de mal et l'équipage travailla dur pendant un an pour redorer le blason du navire: les quatre premiers mois furent assez calmes, servant principalement d’escorte anti-sous marins dans le Task Group 94.Le 30 mai, le Commandant Charles M. Keyes remplaça le commandant Walter.
Le restant de l'année fut partagé entre exercices et missions de bombardement et de protection.
Bien que l'équipage se soit bien comporté, leur navire semblait être hanté par une terrible malédiction et incapable de se débarrasser entièrement de son passé embarrassant. Lors d'une pause dans les exercices dans les Aléoutiennes un marin, revenu complètement saoul après un congé, décida qu'il voulait tirer un des gros canons de Willie Dee. Il tira l'arme avant que quiconque puisse l'arrêter, sans avoir aucune idée où l'obus de 5 pouces allait atterrir. Malheureusement, il atterrit dans la cour avant de la maison du commandant de base, alors que se déroulait une petite fête avec les officiers et leurs épouses. Heureusement, le seul dommage qui fut fait, le fut à la réputation déjà peu enviable du destroyer.
Après un mois de patrouille anti sous marine, le navire quitta les Aléoutiennes pour une brève période à quai à San Francisco en préparation a son affectation à l'ouest du Pacifique. Réparations terminées, il quitta San Francisco le 27 Septembre pour atteindre Oahu le 2 Octobre et passa la quinzaine qui suivi dans des exercices en dehors de Pearl Harbor. Le 18, il repris son voyage à l' ouest; et, 12 jours plus tard, le navire de guerre rentra dans le Port de Seeadler à Manus dans les îles de l' Amirauté qu'il quitta au début de novembre pour escorter le Alshain (AK-55) via Hollandia à Leyte . Pour le reste de l'année 1944; Le Willie Dee a escorté des navires entre Leyte, Hollandia, Manus, Bougainville et Mindoro.
Pour le reste de l'année, William D. Porter escorté des navires entre Leyte, Hollandia, Manus, Bougainville et Mindoro. Le 21 Décembre, alors qu'il fait file à toue vapeur de Leyte à Mindoro, elle se retrouve une nouvelle fois face à la puissance aérienne de l' ennemi. Deux avions piquèrent et lachèrent plusieurs bombes près du convoi . Le destroyer a ouvert le fu avec sa batterie principale presque aussitôt que les avions japonais sont apparus , mais en vain. Leurs bombes ont manqué leurs cibles de plusieurs encablures, mais les deux avions japonais apparemment ne subirent aucun dommage non plus et réussirent à filer. Peu de temps après, quatre autres japs attaquèrent. Le Porter concentra son feu sur les deux le plus proche de lui, et réussi à l'abattre. Le second succomba sous le feu nourri des autres destroyers à proximité, et enfin les deux derniers filèrent se mettre en sécurité. A partir de là jusqu'à minuit, les avions ennemis prirent le convoi en filature, mais aucun n'afficha assez de témérité pour l'attaquer. Après avoir terminé sa mission à Mindoro, le Porter revint à San Pedro Bay le 26 Décembre pour commencer les préparatifs de l'invasion de Luzon avec l'opération Lingayen. Le 2 janvier 1945, le Porter quitta San Pedro Bay pour rejoindre son unité dans le Golfe de Leyte et ensuite Luzon.
Dès que l'unité atteignit la côte sud-ouest, il fut a portée des avions basés à Luzon. Dès le matin du 5 Janvier, les avions ennemis - y compris les kamikazes - attaquèrent le convoi naval. Dans un premier temps l'attaque resta invisible au Porter car les patrouilles d'avions US les tinrent loin de la force navale . Cependant, le dernier raid réussi a franchir la protection des chasseurs à 16:50 et fonça sur le convoi. Le Porter pris trois de ces avions sous son feu à environ 17h13, mais l' obscurité croissante empêcha l'évaluation des résultats de cet engagement. Au cours de ce raid, le croiseur Louisville (CA-28) et transporteur d'escorte Manila Bay (CVE-61) subirent des dommages causés par les accidents kamikazes.
Avant l'aube , le 6, le destroyer jeta l'ancre dans le Golfe Lingayen avec son unité pour commencer les bombardements précédant l'invasion. Tout au long de la journée, les avions ennemis firent des attaques sporadiques sur les navires de bombardement. Ce soir -là , William D. Porter commença les tirs sur les batteries côtières qui gardaient les abords des plages du débarquement. A 17h38, son attention fut détournée par un avion solitaire; et sa batterie antiaérien l'abattit haut la main. Vingt minutes plus tard, un bi-moteur Mitsubishi G4M "Betty" se précipita sur le destroyer qui l'abattit aussi parfaitement. Le Porter put ensuite retourné à sa mission principale, le bombardement du rivage.
Après le débarquement , le 9 Janvier, la mission du destroyer changea et il vint en appui aux troupes terrestre avec des bombardement de harcèlement. Puis, du 11 au 18 janvier, il se tint au large du Golfe Lingayen avec la Task Group 77.2 pour protéger les approches de l'incursion des forces de surface ennemies. Le 18, il re-rentra dans le golfe pour reprendre ses fonctions de soutien aux forces terrestres et aider à la défense contre les avions et sous marins ennemis des bateaux à l'ancre. Le 15 février le Porter quitta le Golfe Lingayen pour escorter le Lindenwald (LSD-6) et le Epping Forest (LSD-4) à Guam .
À la fin mars 1945, Porter fut envoyé à Okinawa, où il patrouilla loin en mer pour intercepter les avions japonais avant qu'ils ne soient trop près des plus gros navires. Au cours d' une patrouille, le Porter fut chargé d'abattre les avions kamikazes, chargés chacun avec suffisamment d'explosifs pour couler facilement un destroyer. L'un des avions suicide plongea et se dirigea droit sur le navire, les artilleurs de Porter tirèrent sans relâche afin de détruire l'avion avant qu'il ne les touche. L'avion fut abattu à quelques encablures du navire et plongea droit dans l'océan. Cependant avec la vitesse acquise, celui-ci continua droit sur le Porter mais sous l'eau, et explosa au droit de la coque, soulevant le navire tout entier hors de l'eau. Celui-ci perdit toute sa puissance suite aux ruptures des canalisations de vapeur et des incendies éclatèrent un peu partout sur le navire.
Pendant trois heures, son équipage lutta pour éteindre les incendies, réparer les dégâts, et garder le navire à flot. Les efforts de l'équipage furent vain; et, 12 minutes après l'ordre d'abandonner le navire, le William D. Porter gîta sur tribord et coula par l'arrière. Miraculeusement, aucun membre d'équipage ne fut porté disparu.
Le William D. Porter reçu 4 Battle Star pour services rendus pendant la seconde guerre mondiale.
Quelques chiffres:
Longueur: 114.7 m
Maître bau: 12.1 m
Tirant d'eau: 5.4 m
Déplacement: 2050 tonnes (2500 tonnes a pleine charge)
Propulsion: 4 chaudières à fuel Babcock & Wilcox
2 turbines General Electric
60.000 cv 2 hélices
Vitesse: 35 noeuds
Rayon d'action: 12 000 kms a 15 noeuds
Armement: 5 × 5 canons de 127 mm (in./38 guns),
10 × canons 40 mm Bofor AA,
7 × canons 20 mm AA,
10 × torpilles de 21 pouces,
6 × lances grenades,
2 × racks de sillage
Equipage: 9 officiers et 264 hommes
La maquette:
Je partirai sur une base Tamiya Fletcher 1/350
Je rajouterai les ensembles de détaillage de WEM et Eduard
Je compte le peindre en Measure22.
Dernière édition par horos le Dim 26 Fév 2017, 08:17, édité 1 fois
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Philippe
Je vous présente mon nouveau petit projet avant d'attaquer l'USS Independence du Group Build: le destroyer US "William D Porter" DD-579
D'abord un peu d'histoire, et pas n'importe laquelle:
Pendant le seconde guerre mondiale, la navy avait un navire porte-...poisse: le William D. Porter qui portait le sobriquet peu attachant de Willie Dee.
C'était un destroyer de la classe Fletcher, nommé d'après un célèbre officier de l'Union: le Commodore William D. Porter. Vous allez comprendre pourquoi ce navire, pourtant typique de sa classe, s'est détruit lui-même en détruisant pratiquement tout ce qui l'entourait, à un point tel que partout où il allait; les gens criaient "Ne tirez pas, nous sommes républicains". Ce qui n'était pas censé être drole.
La quille du William D. Porter à été posée le 7 mai 1942 à Orange, Texas au chantier Steel Corporation Consolited, il fut lancé le 27 septembre 1942. Son commandement fut donné au Capitaine de Corvette Wilfried A. Walter. Peu après il quitta Orange pour Gantanamo Bay où il arriva le 30 juillet 1943 pour essais. Après un mois d'essai et un bref arrêt a Bermuda, il arrive le 7 septembre a Charleston, Caroline du Sud, pour effectuer les réparations post essais, Puis se dirigea vers Norfolk. Là pendant 5 semaines il conduisit des exercices en mer avec l'Intrepid (CV11) et d'autres navires de la Flotte Atlantique.
Le 12 novembre 1943, le Willie Dee quitte Norfolk pour un rendez-vous avec l'Iowa (BB-61) qui se dirigeait vers l'Afrique avec une précieuse cargaison: le président Franklin D. Roosevelt qui devait participer à une réunion à Téhéran avec Staline et Churchill concernant l'ouverture du second front à l'ouest.
Les mésaventures du Willie Dee commencèrent dans le port de Norfolk, où, l'ancre mal relevée, arracha les rambardes et les armatures supportant les radeaux de sauvetage d'un destroyer amarré à ses côtés, heureusement sans faire de victimes. C’était un vilain présage pour l'avenir...Le lendemain, en fait:
Les quatre navires formant le convoi se dirigeant vers l'Afrique avaient des consignes très strictes concernant le silence radio: ce serait trop stupide d'aller donner sa position à un quelconque sous marin ennemi; quand une énorme explosion se fit entendre: les navires sonnèrent le branle-bas le combat et se mirent a zigzaguer suivant les disposition d'évitement d'attaque à la torpille. Mais qui les attaquait? les Allemands? les Japonais? que nenni...: les Américains et en l’occurrence le Willie Dee qui venait de laisser tomber de sa poupe une mine anti-sous marins et que la forte mer avait fait exploser; et dont on avait surtout pas enclenché le mécanisme de sécurité. Les livres de bord ne mentionnent d'ailleurs pas l'incident a part une défaillance de la chaudière N°3 due à une grosse vague qui balaya le pont emportant tout avec elle (même un marin qui ne fut pas retrouvé) et noya la salle des machines. Le Willie Dee quittera la formation jusqu'à l'allumage de la chaudière n°4.
Le lendemain 14 novembre, Le président Roosevelt demanda à voir la puissance de l'Iowa. Celui organisa donc un exercice de tir anti-aérien et lança pour cela des ballons météorologiques dans le ciel. La plupart de ceux-ci furent détruit par l'Iowa mais pas tous: certains dérivèrent vers le Willie Dee, qui, soucieux de faire remonter sa cote, organisa aussi son exercice de tir. Les serveurs anti-aérien menèrent l'exercice dignement en abattant les derniers ballons et dans le même temps le commandant Walter décida d'organiser un exercice de tir de torpille sur un autre navire. Pour cela, les enseignes Lawton Dawson et Tony Fazio commencèrent a simuler une situation réelle de combat. La seule différence entre un exercice et un tir réel est la présence d'amorce qui provoque l'explosion nécessaire a l'expulsion de la torpille. Pour mener l'attaque a bien, l'équipage avait également besoin d'une cible et comme cela était courant durant les exercices, ils ont utilisé un navire a proximité, la plus grande des cibles et donc la plus facile était l'Iowa.
Lorsque Dawson et Fazio furent prêt, l'officier de pont ordonna le début de l'exercice de tir. L'équipage "tira" la première torpille; petite pause puis "tira" la deuxième torpille,; petite pause, puis la troisième torpille et "Woosssssh" la torpille quitta son tube et se dirigea droit sur l'Iowa à la grande stupéfaction des officiers sur le pont. Après confirmation et dans l’excitation, le commandant Walter pris la décision d'avertir l'Iowa et la pris vite: la torpille allait mettre 2 minutes pour atteindre l'Iowa et un cuirassé ne vire pas dans un mouchoir de poche. Seulement le silence radio était de mise: on employa donc la lampe Aldis pour signaler le problème mais l'inexpérience du signaleur fit qu'il envoya une fois que la torpille s'éloignait de l'Iowa puis gagné par l’énervement signala que le Porter reculait. Plus de temps a perdre: Walter utilisa la radio. L'opérateur a bord de l'Iowa, stupéfait que l'on brisa le silence radio, demanda calmement "identifiez vous et redites nous où est ce sous-marin" L'opérateur du Willie Dee répondu: "torpille à l'eau, Lion, venez a droite,urgence, Lion, venez a droite". Plus de réponse de l'Iowa. En fait la vigie de celui-ci venait de repérer la torpille: "Torpille sur notre quart tribord! Ce n'est pas un exercice! Torpille sur notre quart tribord!"
Le branle bas fut sonné sur l'Iowa et celui-ci commença a virer brusquement a droite en augmentant sa vitesse. L'équipage du Willie Dee retint son souffle quand la manœuvre d’évitement fut terminée que la torpille explosa finalement dans le sillage du cuirasse à moins de 300 mètres de sa poupe. Walter et l'équipage du Willie Dee pouvait respirer à nouveau, mais pour eux l'incident était loin d' être terminée. Une fois que l' Iowa fut revenu dans la formation, Walter pu constater que les canons de l'Iowa étaient pointés sur le destroyer qui venait de tirer sur le président.
Suite à ces événements, le Willie Dee du quitter le convoi et du se rendre sur une base navale des Bermudes où tout l'équipage fut mis aux arrêts. Une enquête fut menée pour savoir si un saboteur s'était infiltré parmi l'équipage. Il ne s'agissait en fait pas de sabotage mais plutôt d'un manque d'expérience au sein de l'équipage du Willie Dee. En fait, seul 4 officiers sur le navire avait servi sur un autre bateau avant de monter sur le Willie Dee.
Après l'enquête, Dawson fut reconnu coupable et condamné à 14 ans de travaux forcé. Lorsque le président Roosevelt eu vent de cette sentence, il intervint dans les hautes sphères de la marine pour annuler la peine: il ne s'agissait que d'un accident, et personne n’avait été blessé. Même le commandant Walter ne fut pas relevé de son commandement, il continua a servir quelques temps encore sur le Willie Dee et ensuite sur d’autres navires et devint même amiral.
Début décembre, le Willie Dee fut envoyé dans le pacifique, plus précisément aux Iles Aléoutiennes, là où il pourrait faire peu de mal et l'équipage travailla dur pendant un an pour redorer le blason du navire: les quatre premiers mois furent assez calmes, servant principalement d’escorte anti-sous marins dans le Task Group 94.Le 30 mai, le Commandant Charles M. Keyes remplaça le commandant Walter.
Le restant de l'année fut partagé entre exercices et missions de bombardement et de protection.
Bien que l'équipage se soit bien comporté, leur navire semblait être hanté par une terrible malédiction et incapable de se débarrasser entièrement de son passé embarrassant. Lors d'une pause dans les exercices dans les Aléoutiennes un marin, revenu complètement saoul après un congé, décida qu'il voulait tirer un des gros canons de Willie Dee. Il tira l'arme avant que quiconque puisse l'arrêter, sans avoir aucune idée où l'obus de 5 pouces allait atterrir. Malheureusement, il atterrit dans la cour avant de la maison du commandant de base, alors que se déroulait une petite fête avec les officiers et leurs épouses. Heureusement, le seul dommage qui fut fait, le fut à la réputation déjà peu enviable du destroyer.
Après un mois de patrouille anti sous marine, le navire quitta les Aléoutiennes pour une brève période à quai à San Francisco en préparation a son affectation à l'ouest du Pacifique. Réparations terminées, il quitta San Francisco le 27 Septembre pour atteindre Oahu le 2 Octobre et passa la quinzaine qui suivi dans des exercices en dehors de Pearl Harbor. Le 18, il repris son voyage à l' ouest; et, 12 jours plus tard, le navire de guerre rentra dans le Port de Seeadler à Manus dans les îles de l' Amirauté qu'il quitta au début de novembre pour escorter le Alshain (AK-55) via Hollandia à Leyte . Pour le reste de l'année 1944; Le Willie Dee a escorté des navires entre Leyte, Hollandia, Manus, Bougainville et Mindoro.
Pour le reste de l'année, William D. Porter escorté des navires entre Leyte, Hollandia, Manus, Bougainville et Mindoro. Le 21 Décembre, alors qu'il fait file à toue vapeur de Leyte à Mindoro, elle se retrouve une nouvelle fois face à la puissance aérienne de l' ennemi. Deux avions piquèrent et lachèrent plusieurs bombes près du convoi . Le destroyer a ouvert le fu avec sa batterie principale presque aussitôt que les avions japonais sont apparus , mais en vain. Leurs bombes ont manqué leurs cibles de plusieurs encablures, mais les deux avions japonais apparemment ne subirent aucun dommage non plus et réussirent à filer. Peu de temps après, quatre autres japs attaquèrent. Le Porter concentra son feu sur les deux le plus proche de lui, et réussi à l'abattre. Le second succomba sous le feu nourri des autres destroyers à proximité, et enfin les deux derniers filèrent se mettre en sécurité. A partir de là jusqu'à minuit, les avions ennemis prirent le convoi en filature, mais aucun n'afficha assez de témérité pour l'attaquer. Après avoir terminé sa mission à Mindoro, le Porter revint à San Pedro Bay le 26 Décembre pour commencer les préparatifs de l'invasion de Luzon avec l'opération Lingayen. Le 2 janvier 1945, le Porter quitta San Pedro Bay pour rejoindre son unité dans le Golfe de Leyte et ensuite Luzon.
Dès que l'unité atteignit la côte sud-ouest, il fut a portée des avions basés à Luzon. Dès le matin du 5 Janvier, les avions ennemis - y compris les kamikazes - attaquèrent le convoi naval. Dans un premier temps l'attaque resta invisible au Porter car les patrouilles d'avions US les tinrent loin de la force navale . Cependant, le dernier raid réussi a franchir la protection des chasseurs à 16:50 et fonça sur le convoi. Le Porter pris trois de ces avions sous son feu à environ 17h13, mais l' obscurité croissante empêcha l'évaluation des résultats de cet engagement. Au cours de ce raid, le croiseur Louisville (CA-28) et transporteur d'escorte Manila Bay (CVE-61) subirent des dommages causés par les accidents kamikazes.
Avant l'aube , le 6, le destroyer jeta l'ancre dans le Golfe Lingayen avec son unité pour commencer les bombardements précédant l'invasion. Tout au long de la journée, les avions ennemis firent des attaques sporadiques sur les navires de bombardement. Ce soir -là , William D. Porter commença les tirs sur les batteries côtières qui gardaient les abords des plages du débarquement. A 17h38, son attention fut détournée par un avion solitaire; et sa batterie antiaérien l'abattit haut la main. Vingt minutes plus tard, un bi-moteur Mitsubishi G4M "Betty" se précipita sur le destroyer qui l'abattit aussi parfaitement. Le Porter put ensuite retourné à sa mission principale, le bombardement du rivage.
Après le débarquement , le 9 Janvier, la mission du destroyer changea et il vint en appui aux troupes terrestre avec des bombardement de harcèlement. Puis, du 11 au 18 janvier, il se tint au large du Golfe Lingayen avec la Task Group 77.2 pour protéger les approches de l'incursion des forces de surface ennemies. Le 18, il re-rentra dans le golfe pour reprendre ses fonctions de soutien aux forces terrestres et aider à la défense contre les avions et sous marins ennemis des bateaux à l'ancre. Le 15 février le Porter quitta le Golfe Lingayen pour escorter le Lindenwald (LSD-6) et le Epping Forest (LSD-4) à Guam .
À la fin mars 1945, Porter fut envoyé à Okinawa, où il patrouilla loin en mer pour intercepter les avions japonais avant qu'ils ne soient trop près des plus gros navires. Au cours d' une patrouille, le Porter fut chargé d'abattre les avions kamikazes, chargés chacun avec suffisamment d'explosifs pour couler facilement un destroyer. L'un des avions suicide plongea et se dirigea droit sur le navire, les artilleurs de Porter tirèrent sans relâche afin de détruire l'avion avant qu'il ne les touche. L'avion fut abattu à quelques encablures du navire et plongea droit dans l'océan. Cependant avec la vitesse acquise, celui-ci continua droit sur le Porter mais sous l'eau, et explosa au droit de la coque, soulevant le navire tout entier hors de l'eau. Celui-ci perdit toute sa puissance suite aux ruptures des canalisations de vapeur et des incendies éclatèrent un peu partout sur le navire.
Pendant trois heures, son équipage lutta pour éteindre les incendies, réparer les dégâts, et garder le navire à flot. Les efforts de l'équipage furent vain; et, 12 minutes après l'ordre d'abandonner le navire, le William D. Porter gîta sur tribord et coula par l'arrière. Miraculeusement, aucun membre d'équipage ne fut porté disparu.
Le William D. Porter reçu 4 Battle Star pour services rendus pendant la seconde guerre mondiale.
Quelques chiffres:
Longueur: 114.7 m
Maître bau: 12.1 m
Tirant d'eau: 5.4 m
Déplacement: 2050 tonnes (2500 tonnes a pleine charge)
Propulsion: 4 chaudières à fuel Babcock & Wilcox
2 turbines General Electric
60.000 cv 2 hélices
Vitesse: 35 noeuds
Rayon d'action: 12 000 kms a 15 noeuds
Armement: 5 × 5 canons de 127 mm (in./38 guns),
10 × canons 40 mm Bofor AA,
7 × canons 20 mm AA,
10 × torpilles de 21 pouces,
6 × lances grenades,
2 × racks de sillage
Equipage: 9 officiers et 264 hommes
La maquette:
Je partirai sur une base Tamiya Fletcher 1/350
Je rajouterai les ensembles de détaillage de WEM et Eduard
Je compte le peindre en Measure22.
Dernière édition par horos le Dim 26 Fév 2017, 08:17, édité 1 fois
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Philippe