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Le BISMARCK coté allemand

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PapyWawa
VCDNDA
Fabien L
didier
AD'HOC
Christian Le Normand
Yuth
orionv
surcouf
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didier a écrit:
Anecdote :
La première vague de Swordfish devait se méprendre et attaquer le Sheffield plutôt que le Bismarck. Lorsqu'ils s'en rendirent compte les premiers Swordfish envoyèrent frénétiquement des fusées rouges sur le passage des appareils qui suivaient. Les quelques torpilles qui furent néanmoins larguées explosèrent prématurément sans causer de dommage. Les appareils qui rentrèrent sur l'Ark Royal devaient se poser sur un pont dont le tangage, étant donné l'état de la mer, atteignait ... 17 mètres !!

J'acquiesce complètement, Didier :
Tombée de la nuit, ciel brumeux, pluie, la vague de Swordfish trouve le Sheffield à peu près là où doit se trouver le Bismarck ; le Sheffield sert régulièrement de bateau-cible avec des projectiles factices pour entraîner les équipages de Swordfish de l'Ark Royal au torpillage mais la méprise a quand même lieu (étonnant car le Sheffield à 3 cheminées et le Bismarck, une seule).
Alors les Swordfish piquent sur un Sheffield qui, a-priori, pas méfiant, ne tente pas de manoeuvre d'évitement.
Par hasard et par chance, les torpilles de 457 mm sont munies de mises à feu magnétiques récentes destinées à exploser sans contact lorsque le projectile passe sous la coque en métal du navire adverse.
Grand étonnement : à peine tombées dans l'eau que les torpilles explosent au lieu de filer vers le Sheffield, ce qui lui évite d'être touché ! Les Swordfish suivants cessent leur attaque et tous retournent vers l'Ark Royal. Le commandant du Sheffield lancera par radio, cette boutade connue : "merci pour les harengs !"
En fait, les mises à feu magnétiques sont peu fiables et on découvrira que c'est le simple magnétisme terrestre qui les a déclenchées.
Malgré l'heure avancée, sur l'Ark Royal, on réarme les Swordfish avec des torpilles explosant au contact, pour une ultime attaque de la dernière chance ; l'une d'entre elle explosera sur le gouvernail du cuirassé allemand.
Bon ! Je pense que Surcouf nous racontera cela avec plus de vie que de technique ! Qu'il pioche là-dedans si ça l'interesse !

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:pirat: Merci à didier et Christian, concernant l'erreur sur le Sheffield je rappelle que mon récit se situe du côté Allemand ce qui implique de nombreux détails passés sous silence du côté Anglais.Je ne prend en compte que ce qui fut visible ou capté par le Bismarck. Je pourrai peut-être refaire le récit, mais cette fois du côté Anglais...
En tout cas merci pour ces précisions (a ce sujet je signale la terrible colère de l'amiral Tovey qui fut un grand moment de solitude pour les aviateurs à bord des swordfishs)
A+

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Moi je suis interessé par un eventuel reçit coté anglais par la suite....

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orionv a écrit:
Moi je suis interessé par un eventuel reçit coté anglais par la suite....

:pirat: Ok Rémy, surtout qu'il y avait tonton Peter à bord du Cossack. Wink
A+

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Je sais ,je me rappelle de ton histoire...hé hé hé

Dernière édition par orionv le Lun 18 Oct 2010, 19:39, édité 1 fois

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Bonsoir Ad'hoc, superbes photos en plus celle de l'explosion du Hood est sensationnelle, être pilote de Swordfisf et attaquer un navire bardé de dca comme tu dit il fallait en avoir et aussi y croire merci pour ces photos qui enrichissent le récit de Srcouf

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Juste un truc ,les deux photos de l explosion ne sont pas celle du Hood....Mais celle de l Hms Barham....Vous avez sur you tube le film complet d ou sont tirées ces photos.

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de toute façon c'est impressionnant il ne doit pas avoir eu beaucoup de survivants!

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Les 2/3 de l équipage a périt dans l explosion ...Cela en fait du monde...

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The amazing Orionv
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Je ne vois aucune agression ni brusquerie dans mes interventions....Je donnais juste des infos supplémentaires et complementaires afin d enrichir le sujet.
Amitié Rémy

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:pirat: Merci à tous, AD'HOC en particulier pour ses photos. Rémy pour ton œil d'expert.
Bonne nouvelle en relisant mon livre, il y a le témoignage du sabotage du Bismarck par ses marins ,je n'aurai pas besoin d'inventer!.

La suite.....


Après avoir largués leurs torpilles les 15 Swordfish s’enfuient criblés d’impacts(*).
A bord du cuirassé toujours en train de virer on fait le point.
—Quels sont les dégâts ?. Demande Lindemann.
L’ingénieur Lehmann fait son rapport :
—Il y a une brèche en dessous de la salle du servo-moteur du gouvernail bloquant la barre et l’ensemble de l’installation. Une 2ème torpille à touché le côté de la salle des machines bâbord au dessous de la ceinture cuirassée causant des dommages minimes.
—Essayez de débloquer la barre, sinon on va diriger le navire avec les hélices.
Mais Lutjens déprime totalement. Il rédige un message à l’attention de Berlin :
—« bateau immobilisé, nous nous battrons jusqu'à la dernière munition. Longue vie au Führer ».
Lindemann refuse de se laisser abattre. Il consulte son ingénieur mécanicien qui finalement donne l’instruction suivante :
— Étayez les compartiments étanches au dessus des chambres de direction et mettez en route les pompes pour vider l’eau de la salle des moteurs bâbord.
Aussitôt un maximum d’hommes s’active à la tache avec fébrilité.
Cette opération doit permettre de dégager la pression bloquant les gouvernails. Mais au moment de sa mise en route le démarreur des pompes casse.
Lehmann est catastrophé :
—Impossible d’atteindre les compartiments par la brèche sur la coque, la mer y pénètre par gros bouillons. Un plongeur serait tué par la pression avant d’atteindre le mécanisme de direction.
Lindemann ne peut se résoudre à baisser les bras :
—Faites le maximum Lehmann, nous sommes tous tributaires de ces fichus gouvernails.
—Bien capitaine.
Des plongeurs essaient de déconnecter la barre en passant par l’écoutille du pont supérieur, mais ils sont presque emportés par un geyser.
—Descendons des scaphandriers le long de la poupe et débloquons les gouvernails à l’aide d’explosifs. Suggère l’amiral.
On tente l’expérience, mais l’état de la mer est tel qu’il est impossible de descendre un homme sous la coque.
—Essayons avec les hélices. Dit Lindemann.
Mais la tempête devient plus forte. Un fort vent de nord-ouest se lève et change de direction la houle et le vent qui dirige le Bismarck vers ses ennemis.
Quelque soit la position et les sens des hélices, toute manœuvre s’avère inutile. Et on se souvient brusquement qu’aux essais il avait été impossible de manœuvrer le navire avec les seules hélices.
C’est comme si la chance a abandonné le Bismarck.
Lindemann qui jusqu'à présent a fait preuve d’imagination et de dynamisme, baisse les bras.
Le cuirassé se dirige n’importe où au gré des vagues à 7 nœuds. Il est durement secoué par la tempête.
26 mai 23h :
Alerte,navires ennemis en approche !
Dans une mer démontée 4 destroyers anglais (le Cossack,le Maori, le Zulu et le Sikh) tentent de se mettre en position d’attaque.
L’artillerie du cuirassé se déchaine faisant trembler les cloisons. Le tir efficace empêche les destroyers de lancer leurs torpilles.
Ça dure toute la nuit dans les éclairs et la fureur des salves. L’équipage du Bismarck à bord d’un navire désemparé réussit à repousser toutes les attaques. Quelques torpilles atteignent leur but sans dégâts notoires, car la tempête malmène les mécanismes. Un destroyer (le Cossack) s’approche tout près pour lancer mais échoue dans une mer démontée. Les destroyers tirent également quantités de petits obus sur le cuirassé faisant bruler légèrement son pont en surface.
Un gros navire de guerre (le King George V) tire de loin des obus éclairants pour repérer le Bismarck, mais cela éclaire également les destroyers. Le cuirassé en profite pour les cerner avec ses salves et les petits navires doivent battre en retraite.
27 mai 4h :
Enfin les destroyers perdent le contact avec le Bismarck, l’équipage du cuirassé respire enfin.
A bord la radio diffuse des messages lénifiants du groupe ouest qui se veulent rassurants :
— "Courage marins du Bismarck ! des sous marins et 80 bombardiers arrivent des bases de France pour vous aider".
Hitler lui-même ajoute :
—« L’Allemagne est à vos côtés, tout ce qui pourra être accompli le sera. L’exemple de votre courage renforce la conviction du peuple allemand à lutter pour son destin ».
(*) 3 avions s’écrasent à l’atterrissage et sont envoyés à la ferraille. Malgré un nombre incroyable d’impacts il n’y aura que 3 blessés.
A+ Wink

Dernière édition par surcouf le Mer 20 Oct 2010, 22:16, édité 1 fois

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Toujours passionnant, ce récit, Surcouf !
En plus des 4 destroyers, classe "Tribal", du commodore Vian, il y avait aussi le Piorun, destroyer polonais avec équipage polonais, rescapé de la guerre de septembre 1939 et passé côté anglais.
En fait, c'est le seul qui a tiré ses obus de 120 vers le Bismarck.
Source : Le drame du Bismarck de R.Grenfeld (Marabout-Poche-1961)

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LA SUITE LA SUITE LA SUITE !!!!

_________________
Sévissant aussi sur ce forum sous les alias de "Desiderius", "le sous-marinier belge" Suspect ou encore "l'ophtalmo sadique" :twisted:
Prétendu descendant d'un volontaire du 7ème (*) rgt de Hussards de Napoléon Le BISMARCK coté allemand - Page 6 Monter10
Le BISMARCK coté allemand - Page 6 004510
Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire) cheers
(*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo !

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Merci encore Surcouf pour la suite de ce récit qui devient un véritable livre augmenté des photos d'Ad'hoc, je suis comme Didier j'attends la suite avec impatience

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De toute façon quoique il eu été tenté rien n aurai pu débloquer le gouvernail.Ce fait a été prouvé lors de l expédition sur l épave du Bismark...C était voué à l échec par avance..cruel destin...

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BRAVO por ce récit au sujet duquel j aimerais apporter les précisions suivantes :On ne dit pas Capitaine au Commandant; l appelation capitaine est reservee aux lieutenants de vaisseau (loufiat en argot maritime) 3 galons; le pacha du bismarck devait etre capitaine de vaisseau(kapitan sur zee) appelation :commandant;par ailleurs l officier de quart chargé de la navigation donne un cap au timonnier (et pas des choses du genre "cap sur la France")....la pose de paillets a 20kn dans 10m de creux me laisse dubitatif.... MAIS BON CEST PAS MAL ET VIVANT (gros travail de documentation) j espere avoir apporté des critiques constructives;bien amicalement....

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:pirat: Merci VCDNDA pour ces précisions bien utiles (nobody is perfect!) (merci à Christian pour son Piorun)
Pour tous, la fin du Hood par John Hamilton (collection personnelle)
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A+
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bonsoir Ad'hoc merci pour cette documentation très bien détaillée qui complète avantageusement le récit du Bismarck de Surcouf, cela a du te prendre un sacré bout de temps pour recueillir et préparer ce sujet
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je suis tout a fait d'accord avec toi et cela permet d'apprendre beaucoup merci encore

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Adhoc,

Très intéressant toute l'iconographie et cet hommage que tu rends aux équipages britanniques. Heureusement pour eux sur l'Atlantique Nord ils ne partaient pas en uniforme tropical comme sur la photo !!!
Tu représentes aussi le Condor très très bel avion , qui fut aussi avion de transport civil. IL était redoutable comme bombardier maritime mais aussi endurant - il avait un grand rayon d'action (wiki me souffle à l'oreille 3600 kms) qui lui permettait d'effectuer de longues missions de reco.

Surcouf : on n'attend plus que toi !

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Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères (Voltaire) cheers
(*) pourquoi le 7ème ? Pardi c'est le seul à s'être battu à Waterloo !

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:pirat: Merci à tous et en particulier à AD'HOC pour sa documentation remarquable (a la fin je joindrai des photos également)
Bon on se rapproche de la fin justement..accrochez vous!

Il se dégage de ce message une drôle d’impression, comme si le führer lui-même semble ne plus y croire. Il faut dire que depuis l’affaire du Graf Spee et des pertes en Norvège, il se méfie des combats navals.
Haloïs Haberditz tente de s’endormir. Il pense à ces histoires de marins mitraillés en mer par les Anglais. Vaut-il mieux mourir ou être capturé ?.
Von Müllenheim-Rechberg lui ne fait guère d’illusions. Le Bismarck est trop loin de la France et désemparé pour espérer le moindre secours. Peu de temps auparavant en pleine tempête, il avait aperçu un destroyer au télémètre stéréoscopique s’approcher pour lancer ses torpilles (le Cossack).
Dans la salle des machines, les orifices de ventilation sont bloqués et l’air n’est pas renouvelé. Les hommes sont épuisés et n’ont pas mangé depuis des heures, à part un peu de chocolat mélangé à de la caféine.
—Nous allons crever là dedans ! marmonne Hans Zimmermann.
En poste dans la salle des chaudières il transpire abondamment dans sa combinaison de cuir. Hans doit surveiller les conduits d’alimentation. Au bout de plusieurs heures exposé à la chaleur, il ne tient plus et sort de la salle pour griller une cigarette. Immédiatement d’autres mécaniciens font de même.
— Vite fait les gars, on risque 28 jours de cachot !
En réalité malgré l’interdiction formelle, les officiers ferment les yeux. A bord du Bismarck chacun pense à sortir de cet enfer.
Herbert Wohlfarth à bord de l’U556 n’est toujours pas parti. Il veut rameuter les autres sous marins et lance des messages à tout va pour sauver son cuirassé. Un destroyer fonce sur lui l’obligeant à plonger. Dans cette tempête l’Anglais a du mal à balancer ses charges et Wohlfarth peut rester sur place à surveiller les combats.
A bord du Bismarck les hommes sont harassés par la chaleur et le manque de sommeil. La peur se lit sur les visages, car le cuirassé ne manœuvre plus et se déplace au gré de la tempête.
Comment faire pour échapper aux Anglais ?. Se demande l'équipage.
Adolf Eich est témoin d’une scène étonnante. Le lieutenant Aengeneyndt lui a donné la permission de monter sur le pont pour respirer quelques minutes. Il voit l’amiral Lutjens et Lindemann sourire aux lèvres décerner la croix de chevalier au premier officier d’artillerie Adalbert Schneider.
—Pour votre rôle dans le naufrage du Hood. Dit l’amiral.
Schneider droit comme un I est aux anges. Il ne s’attendait pas à ça !.
Lutjens semble détendu et Eich s’empresse de redescendre :
—L’amiral a décoré Schneider de la croix de chevalier !.
—C’est vrai ?. Demandent en cœur les autres marins.
—Oui, et il est souriant !.
Ca c’est vraiment un événement plus que la décoration. Si l’amiral sourit c’est qu’il y a un espoir.
Du coup, le moral remonte en flèche parmi les hommes.
27 mai 6h :
On ouvre les entrepôts du navire et les marins peuvent se servir. Chacun sait ce que cela signifie. C’est le signe de la fin.
—Stoppez les machines. Ordonne Lutjens.
Gerhard Junack proteste. Le navire tangue fortement et ça sera pire à l’arrêt mais surtout le fait de stopper va mettre les turbines en surchauffe et même les déformer si on ne libère pas progressivement la pression. Il demande :
—Puis-je faire une marche au ralenti ?.
Le capitaine Lindemann fait une réponse surprenante :
—Faites comme vous voulez !!.
A bord de l’U556 on voit avec soulagement l’arrivée de l’U47 qui a répondu à son appel.Enfin on va pouvoir faire quelque chose pour le Bismarck. Les deux commandants s’envoient des signaux.
—Sommes endommagés par grenades sous marines. Impossible utiliser torpilles ! Dit l’U47.
Wohlfarth en trépigne de rage. Néanmoins les 2 sous marins restent à proximité pour guider les renforts arrivant de tous côtés. Finalement complètement à court de carburant l’U556 quitte les lieux en donnant la dernière position du cuirassé(Wohlfarth recevra la croix de chevalier pour son assistance au Bismarck).
Lutjens réunit Lindemann et ses officiers et leur dit d’une voix grave :
—J’ai l’intention de sauver le journal de bord du Bismarck afin que le grand amiral Raeder ait connaissance des détails de l’opération Rhin. Faites préparer un Arado pour rejoindre la côte Française.
Aussitôt on apporte le précieux document à bord de l’hydravion. Un pilote monte à bord.Moteur en marche, il fait signe qu’il est prêt. Mais la catapulte refuse de fonctionner. Les conduites d’air comprimé ont été faussées par les tirs du Prince of Wales. Document et pilote redescendent.
—Inutile de garder cet avion bourré de carburant à bord. Balancez le à la mer !.Ordonne Lindemann.
On replie les ailes de l’Arado, perce ses flotteurs puis l’hydravion est poussé par-dessus bord.
—Demandez au groupe ouest que tout sous-marin situé à proximité, vienne chercher le journal.Demande Lutjens.
Trop tard pour l’U556. Aucun sous marin ne se présente.
27 mai 8h :
Le jour est levé.
« Pourquoi les Anglais n’attaquent-ils pas » ?. Se demande Müllenheim Rechberg.
Il s’arrête au carré des officiers où les hommes sont attablés dans une atmosphère lugubre.Les regards sont vides. La nourriture est avalée machinalement comme si c’était une corvée.
Rechberg monte sur la passerelle et tombe sur Lindemann équipé de son gilet de sauvetage. Il le salue, mais le capitaine ne lui rend pas son salut. Pourtant Rechberg l’a servi en tant que major aux chantiers Blohm et Voss de Hambourg.
Lindemann finit son petit déjeuner, le regard ailleurs tourné vers l’océan. Il semble écrasé par son destin et l’ampleur de sa tâche. Ses conflits avec l’amiral l’ont fait douter de sa capacité à commander un tel navire. Lui-même aurait-il fait mieux ?.
Par contre l’amiral arrivant sur la passerelle, croise Rechberg et lui rend son salut mais reste aussi muré dans son silence.
—Alerte navires ennemis en approche !.
Les sirènes hurlent et les hommes se précipitent abandonnant leur déjeuner.
Lutjens et Lindemann fixent l’horizon à la jumelle.
—Ils arrivent par l’ouest, vent arrière. Ce sont des malins, le Bismarck se détache parfaitement devant le soleil levant. Remarque l’amiral.
—Et ils arrivent de face. Ajoute Lindemann.
Deux gros navires de guerre (le Rodney et King George V) arrivent à toute allure et commencent à tirer.
—Feu à volonté. Ordonne Lutjens.
A+ Wink

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